Les jeunes hommes, âgés de 24 à 27 ans, tous incarcérés, ont pris place l'un après l'autre devant le tribunal correctionnel de Paris, dans deux box se faisant face.
Dans l'un se sont assis trois hommes au visage glabre: Miloud Maalmi, Mokhlès Dahbi et Banoumou Kadiakhe.
Dans l'autre box vitré, quatre prévenus portant eux une barbe fournie: Radouane Taher, Mohamed et Ali Hattay, ainsi que celui qui concentre l'attention médiatique, Karim Mohamed-Aggad.
Avant l'audience, son avocate, Me Françoise Cotta, a dit qu'elle ne "ferait pas l'insulte au tribunal de penser qu'il pourrait juger par amalgame".
Le frère de son client, Foued Mohamed-Aggad, faisait lui aussi partie du voyage vers la Syrie, fin 2013.
Mais contrairement aux autres, il était resté sur place. Sa trace a été retrouvée le 13 novembre 2015, puisque Foued Mohamed-Aggad a été identifié comme l'un des assaillants du Bataclan, où 90 personnes ont péri.
"Ce n'est pas la procès du Bataclan", a dit un autre avocat de la défense, Me Éric Plouvier, protestant contre l'intention de l'Association française des victimes du terrorisme de se constituer partie civile.
Lors de leurs auditions, selon une source proche du dossier, les sept prévenus ont assuré qu'ils étaient partis en Syrie "faire de l'humanitaire", encouragés par un recruteur bien connu des services de renseignement, Mourad Farès.
Ils ont dit y avoir suivi des entraînements sportifs, et avoir occasionnellement manié une arme, pour l'entraînement ou pour des photos de propagande, sans combattre.
Jugés pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme, ils risquent jusqu'à dix ans de prison, la peine maximale devant un tribunal correctionnel.
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