Beaucoup de jeunes, une foule bigarrée, une ambiance festive et un DJ prévu à l’arrivée, tels étaient les ingrédients de cette « Marche des fiertés » normande organisé par le Centre LGBT (acronyme de Lesbien, gay, bisexuel et transsexuel) de Normandie. Le départ de la marche a eu lieu devant le Théâtre de Caen à 15h00 ce samedi 28 mai 2016. Si le cortège est d’humeur résolument festive, le sérieux et l’engagement n’en étaient pas moins présents.
« Les peurs sont dans les deux camps »
Un village associatif était présent devant le théâtre où plusieurs associations étaient réunies pour délivrer informations et conseils ainsi que pour faire de la prévention et des tests de dépistage rapide du VIH.
Parmi elles, « Contact » tenait son stand : Marie et Paul Massart, Belges installés en France depuis 8 ans, y présentait l’association qui cherche à relier parents et amis aux homosexuels : « les peurs sont dans les deux les camps, en réalité », explique Paul Massart. Des fois, les parents n’osent rien demander aux enfants, et les enfants non plus ! » Une fois par semaine, Contact organise des réunions gratuites où écouter les témoignages de parents, de proches, d’amis et d’homosexuels.
« On est fier de ce qu’on est »
Au départ du cortège, le président du Centre LGBT, Fabrice Norvez, a rappelé le but de la "Marche des fiertés" : « montrer que l’on est visible et que l’on existe ! », a-t-il ainsi exprimé.
Parmi les nombreux jeunes présents sur la place du Théâtre avant le départ, un groupe de quatre filles arborait les drapeaux arc-en-ciel, très présents dans le cortège. Pour Laëtitia, 18 ans, Gladys, Laury et Léa, 15 ans, c’est leur toute première « Gay pride » : « on préfère le terme « Gay pride » plutôt que « Marche des fiertés », parce qu’il y a « gay » dedans ! », expliquent-elles. « On est lesbiennes et on est venues défendre nos droits. On subit de la discrimination tous les jours. » Gladys a, par exemple, souffert de harcèlement lorsqu’elle était au collège et s’est trouvée en situation de déscolarisation.
Et même si, aux yeux des filles, l’homosexualité est plus acceptée par leur génération, les insultes demeurent : « dans les rues, ça nous arrive de nous faire insulter. Mais il n’y a pas que dans la rue, sur les réseaux sociaux, aussi… », se désole Gladys. « Ça nous fait du bien de voir qu’on est ensemble, de voir les associations qui sont là. C’est notre journée, c’est notre fierté », déclare Léa avant de réaffirmer : « Oui, on est fier de ce qu’on est. »
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En passant à la 'marche des fiertés', j'ai vu des jeunes gentils mais perdus, noyant leurs désarrois dans la fête ou les cris, semblant sans passé ni avenir.