Environ 150 personnes, syndicalistes CGT et salariés du bassin industriel de Saint-Nazaire, quittaient en milieu de matinée l'entrée du dépôt pétrolier SFDM, appartenant au groupe Bolloré, escortés par les CRS, mais sans opposer de résistance.
L'évacuation, qui avait débuté vers 09H45, a duré moins d'une demi-heure et s'est déroulée sans heurt et sans que les forces de l'ordre ne fassent usage de gaz lacrymogènes.
Le poing levé et aux cris de "Valls démission" ou "Non à la loi travail", brandissant des drapeaux blancs devant les CRS qui avançaient, les militants sont partis dans le calme après avoir mis le feu aux barricades érigées à l'entrée du dépôt.
"C'est zéro, la légitimité de ce déblocage. Aucun produit ne doit sortir du dépôt jusqu'à dimanche soir", en raison d'une grève votée par 12 des 13 salariés de la production et de l'expédition de ce dépôt, soit "98%", avait déploré avant le début de l'intervention policière Cédric Turcas, secrétaire général de l'Union locale CGT de Saint-Nazaire.
"On veut montrer qu'on est présent, on n'a aucun intérêt à aller se friter aux forces de l'ordre", avait-il également déclaré à l'AFP, promettant juste que ça allait "flamber un petit peu".
Après leur évacuation du dépôt pétrolier, les salariés grévistes et leurs soutiens se dirigeaient vers la raffinerie Total voisine, en arrêt complet depuis jeudi.
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