"Il y a aujourd'hui des actions, qui sont des actions de blocages, soit de blocage des raffineries, soit de blocage des dépôts, qui ne sont pas, à ce stade là, dans les conditions dans lesquelles ça se déroule, (...) des actions légitimes", a estimé le ministre sur iTELE.
Plusieurs sites, principalement dans le Nord-Ouest de la France, sont empêchés de fonctionner depuis plusieurs jours, soit par une grève de leurs salariés soit par des actions extérieures de chauffeurs routiers, en protestation contre le projet de loi travail.
S'il est "légitime de protester contre un texte de loi ou de défendre (...) un certain nombre de revendications", "il y a un moment donné (...) où on passe à l'illégitime", a jugé le ministre.
Aussi, de tels mouvements n'auront "évidemment pas la moindre indulgence de la part du gouvernement", qui utilisera "tous les instruments qui sont dans (ses) mains" pour faire "en sorte que ça se débloque", a-t-il ajouté.
Interrogé sur un éventuel usage de la force, Michel Sapin a répondu: "On verra, tous les outils de la démocratie sont là, et le premier des outils de la démocratie, c'est le dialogue".
Dimanche, le Premier ministre Manuel Valls et le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies ont affirmé que l'Etat utiliserait au besoin la force publique pour "libérer" les dépôts de carburants bloqués par des actions extérieures. Des CRS sont déjà intervenus dimanche matin pour déloger les manifestants de deux dépôts de carburant de Dunkerque (Nord).
Alors que le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a déploré lundi matin sur RTL que le gouvernement choisisse "de bomber le torse, (de) gonfler les muscles" au lieu d'être à "l'écoute de ceux qui ne sont pas contents", Michel Sapin a répliqué en fustigeant "une CGT, pour des raisons souvent internes, qui s'est extraordinairement durcie et qui n'est que dans la protestation et qui n'est plus du tout dans le dialogue".
"Ca n'empêche pas qu'il y ait des conflits, le dialogue, mais au moins on se parle et on évite en l'occurence de prendre les Français en otage", a-t-il ajouté, justifiant l'emploi de cette expression: "avec un mécanisme de cette nature quel est l'objectif? C'est de faire en sorte (...) qu'il y ait une pénurie et que les Français soient en difficulté".
Il a également dit n'avoir "aucun doute" sur le fait que le projet de loi travail irait "jusqu'au bout".
"Il n'y a rien (dans cette loi) de ce que dénonce aujourd'hui la CGT", a affirmé le ministre, ajoutant à propos des opposants au projet, "Eux-mêmes ne savent même plus pourquoi ils sont contre".
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