Après dix jours de stars, de glamour, d'excentricités et d'événements cinématographiques, le jury, présidé par l'Australien George Miller, père de "Mad Max", devra faire son choix parmi les 21 films en compétition.
La cérémonie débutera peu après 19H00 (17H00 GMT).
Le jeu restait très ouvert à quelques heures de l'annonce, au terme d'une édition riche en films fleuve de plus de deux heures, en drames sociaux ou en beaux portraits de femmes, et émaillée de quelques comédies.
"Il y a eu pas mal de films intéressants. (...) Mais il n'y a pas eu +La vie d'Adèle+, il n'y a pas eu +Mommy+, il n'y a pas eu +Entre les murs+. Il n'y a pas eu de film qui tout d'un coup nous aurait fait dire, comme ça avait été le cas pour +La vie d'Adèle+ il y a quelques années, c'est la Palme!", a dit à l'AFP Bruno Cras, critique de cinéma sur Europe 1.
"Ca a été l'année des comédies, un genre traditionnellement négligé à Cannes", a commenté le critique du Guardian Peter Bradshaw, citant "Toni Erdmann" de l'Allemande Maren Ade et "Ma Loute" du Français Bruno Dumont.
"Toni Erdmann", qui a déclenché des applaudissements et des fous rires parmi les festivaliers, semblait le mieux placé pour la Palme d'or, recueillant les faveurs de la presse, selon le panel de critiques français et étrangers publié par la revue spécialisée Screen.
Si elle gagnait pour ce film à la fois drôle et émouvant sur la relation père-fille, Maren Ade serait seulement la deuxième femme à remporter la récompense suprême, après Jane Campion pour "La Leçon de piano" en 1993.
- Driver, Simonischek, Hüller ou Braga -
Autre favori pour la Palme, l'Américain Jim Jarmusch pourrait l'emporter avec "Paterson", un film construit comme un poème, ode au ralenti et à la banalité du quotidien à travers l'histoire d'un conducteur de bus du New Jersey.
Le Roumain Cristian Mungiu - Palme d'or en 2007 pour "4 mois, 3 semaines, 2 jours" - pourrait aussi séduire le jury avec "Baccalauréat", drame sur la corruption dans la société roumaine et les compromissions d'un père.
"Aquarius" du Brésilien Kleber Mendonça Filho, sur les excès du capitalisme à travers le portrait d'une femme libre, "Julieta" de l'Espagnol Pedro Almodovar ou "Moi, Daniel Blake" de Ken Loach pourraient également figurer en bonne place dans le palmarès.
Sans oublier "Elle" du Néerlandais Paul Verhoeven, polar jubilatoire et transgressif avec Isabelle Huppert ou "Le Client" d'Asghar Farhadi, nouveau drame moral et social du réalisateur de "La Séparation".
Pour le prix d'interprétation masculine, l'acteur américain Adam Driver ("Star Wars: le Réveil de la Force"), parfait en anti-héros dans "Paterson", pourrait être récompensé.
L'Autrichien Peter Simonischek en père loufoque et incontrôlable dans "Toni Erdmann" est également fréquemment cité. Tout comme le Britannique Dave Johns pour son rôle de menuisier en lutte contre le système dans "Moi, Daniel Blake".
Fabrice Luchini en bourgeois dégénéré dans "Ma Loute" et l'Américain Shia LaBeouf pour "American Honey" de la Britannique Andrea Arnold sont aussi évoqués.
Côté féminin, l'Allemande Sandra Hüller en jeune femme d'affaires ambitieuse et froide dans "Toni Erdmann" pourrait l'emporter, tout comme la star brésilienne Sonia Braga en femme indépendante dans "Aquarius".
Marion Cotillard en femme brûlante de désir dans "Mal de pierres" de Nicole Garcia, Isabelle Huppert tout en ambiguïté dans "Elle", l'Iranienne Taraneh Alidousti dans "Le Client" ou l'américaine Kristen Stewart dans "Personal Shopper" d'Olivier Assayas pourraient aussi être récompensées.
Comme chaque année, le jury se retire dimanche matin dans une villa des hauteurs de Cannes pour délibérer.
Le palmarès est composé de sept prix au total. L'année dernière la Palme d'or avait été remportée par "Dheepan" de Jacques Audiard, à la surprise générale.
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