"Je suis convaincu que la magie du tournoi va complètement recouvrir quelque chose qui est pour moi anecdotique", affirme Guy Forget, le nouveau directeur du Tournoi au sujet des événements qui ont plongé la FFT dans la tempête.
Derniers en date: les perquisitions menées il y a moins de trois semaines dans les locaux de la Fédération, au domicile de son président Jean Gachassin et dans une agence de voyages de Tarbes.
Des soupçons de "détournements de biens" et de "trafic d'influence" en sont à l'origine. Cette enquête, chapeautée par le parquet national financier, porte sur l'existence présumée "d'un système de revente occulte de billets à l'occasion des Internationaux de France" et les "conditions du marché de la rénovation et de l'agrandissement du stade Roland-Garros".
- Jean Gachassin visé -
Elle vise plus particulièrement Jean Gachassin, président depuis 2009. Le 17 février, le Canard enchaîné avait pointé des dérapages présumés de l'ex-international de rugby, accusé notamment d'avoir cédé des billets pour Roland-Garros à prix coûtant à un ami, agent de voyage dans son Sud-Ouest natal, qui les aurait revendus au moins cinq fois plus cher.
Ces éléments avaient précédemment conduit le ministère des Sports à diligenter une enquête administrative dès septembre 2015, dont les conclusions doivent, selon le Journal du dimanche, être remis au ministre Patrick Kanner avant le début de Roland-Garros.
"La Fédération a fait un important travail depuis une dizaine d'années pour limiter le problème du trafic de billets et le marché noir", notamment à travers la mise en place de la billetterie dématérialisée et nominative, avait assuré Me Eric Andrieu, avocat de la FFT.
Par ailleurs, outre l'affaire de la revente présumée des billets, le Canard enchaîné avait révélé une rencontre entre M. Gachassin et un collaborateur de Vinci, l'un des trois groupes de BTP en lice pour réaliser l'extension de Roland-Garros, en plein appel d'offres. Vinci a finalement été désigné.
"Je ne dis pas que ce n'est pas sérieux mais j'ai la naïveté de penser que ce n'est pas quelque chose de très grave. Laissons les enquêteurs faire leur travail, ce ne sont que des soupçons aujourd'hui", estime Guy Forget.
Néanmoins, les conséquences de cette affaire ont été préjudiciables pour l'image de la FFT, deuxième fédération de France au nombre de licenciés (1,1 million), derrière le football, qui a connu d'autres remous.
- Renforcer la sécurité -
Outre le limogeage en février de Gilbert Ysern, ancien directeur général de la FFT et directeur de Roland-Garros, il y avait eu aussi en septembre le renvoi brutal du capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis, Arnaud Clément, remplacé par Yannick Noah, qui avait créé un certain émoi en interne. Sans oublier l'épineux dossier des travaux d'extension de Roland-Garros, enlisé dans les recours formés par les défenseurs des Serres d'Auteuil.
Bref, la FFT compte sur la quinzaine pour effacer cette "annus horribilis", en évitant le moindre couac, notamment en matière de sécurité, comme l'an passé.
L'intrusion d'un jeune fan qui avait réussi à prendre un selfie avec Roger Federer et la chute d'une tôle métallique dans les gradins durant le quart de finale Tsonga-Nishikori avaient suscité quelques interrogations.
"La sécurité est une priorité pour nous, on ne peut pas se permettre de prendre le moindre risque. On se doit de rassurer", lance Guy Forget.
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