Ce vendredi 20 mai 2016, la Normandie s'est réveillée avec les stigmates de la journée de mobilisation contre la loi Travail de la veille. Vitrines des banques taguées ou brisées, distributeurs de billets saccagés, stations-services à sec… Quelques manifestants ont été interpellés, comme ce mineur détenant des substances incendiaires dans son sac. La situation reste donc tendue.
Une matinée calme mais toujours pas de carburants
Pourtant, la journée commence plutôt calmement. Ni le périphérique de Caen (Calvados), ni les accès à Rouen (Seine-Maritime) ne sont bloqués par les manifestants. Il y a bien deux carambolages sur le périphérique caennais et sur la Sud III au niveau de Petit-Quevilly, près de Rouen, qui ralentissent le trafic. Mais rien à voir avec la mobilisation contre la loi Travail.
Pour autant, les habitants de Normandie continuent de paniquer. En cause : des stations-services désespérément vides, malgré les communiqués des différentes préfectures départementales se voulant rassurants.
- Notre article : Pénurie de carburants : la situation dans votre département
Les événements s'enchaînent brusquement vers 16h30. A Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime), près du Havre, les salariés votent l'arrêt de la raffinerie Total. Encore un coup dur pour les automobilistes.
Au même moment, à Rouen, devant l'église Saint-Nicaise occupée depuis le jeudi 5 mai 2016 par les militants du mouvement Nuit Debout, c'est l'alerte. Une quinzaine de fourgons des forces de l'ordre arrivent sur place. L'heure de l'évacuation ? Pas du tout : les CRS repartent aussitôt et évitent l'échauffourée de la veille.
Un dépôt pétrolier évacué mais toujours des barricades
Mais à peine le départ des policiers acté, les portables sonnent : le dépôt pétrolier Rubis Terminal, à Grand-Quevilly (Seine-Maritime), est évacué par les forces de l'ordre. "Sans violence", de l'avis même de certains manifestants. La préfecture réagit immédiatement :
"Cette opération s'est déroulée dans le calme, sans interpellation. Elle devrait permettre de réapprovisionner en essence les stations-services du département de façon à satisfaire les besoins des services prioritaires de sécurité et de secours, mais aussi de l'ensemble de la population".
Les militants se rabattent donc sur le dépôt de Petit-Quevilly (Seine-Maritime), plus petit. Une soixantaine d'entre eux stationnent derrière des barricades de pneus et de palettes. Deux feux sont allumés. Des slogans résonnent.
Près de #Rouen , les manifestant qui bloquent #Rubis attendent les CRS derrière des barricades. pic.twitter.com/OVokocQDkH
— Tendance Ouest (@tendanceouest) 20 mai 2016
Mais après une petite heure, aucune trace d'uniforme. L'évacuation ne semble pas encore à l'ordre du jour. Un répit dans une journée sous haute tension. Et qui n'est sans doute pas la dernière.
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il y a encore en FRANCE des gens qui souhaitent travailler! Toutes ces organisations syndicales ont la possibilité de se faire entendre auprès de leurs dirigeants. Nous simples citoyens ( mais pas simples d'esprit ) subissons ces mouvements.
Messieurs (Mesdames?) les syndicalistes remuez vous les méninges pour recourir à d'autres formes d'action. Depuis 50 ans toujours la même chose : barrages routiers, blocages raffineries, pneus brûlés etc... et je ne parle pas des slogans chantant " un pas en avant ,deux pas en arrière" ; " Tous ensemble, tous ensemble oui.."
Vous remettez en cause toutes initiatives de réforme au prétexte q'elles atteignent à vos droits mais qu'en sera-t'il quand les entreprises,lasses de tous ces conflits, n'investiront plus qu'à l'étranger?
Quand comprendrez vous que le pouvoir appartient aux investisseurs!
Mais peut être que pour vous Messieurs les syndicalistes votre fonds de commerce c'est la contestation? pas de conflits = pas de syndicats ?
Pauvre FRANCE!