La scène se passe à Cormelles-le-Royal (Calvados), au sud de Caen. Cédric, 37 ans, père d'une enfant de trois ans et demi, se sépare de sa compagne. Celle-ci, ayant fait l'objet de menaces, insultes et autres violences de sa part, souhaite le droit de visite chez les grand-parents, pour que le père soit encadré. C'est d'ailleurs au domicile de ceux-ci, à Cormelles-le-Royal, que Cédric est hébergé.
"Dégage, papa !"
Samedi 9 avril 2016 à 19h20, celui-ci ramène sa fille, après une escale au bistrot pour y boire plusieurs verres. A son arrivée, il se précipite dans sa chambre pour y cacher des bouteilles. Il se met alors à boire du pastis. A la suite d'une réflexion banale, il saute sur son père et lui assène deux violents coups de poing en plein visage. Voyant celui-ci en sang, il s'emporte alors : "Arrête ! C'est du chiqué !" Les sapeurs-pompiers et la police sont appelés, tandis que la petite fille crie : "Dégage, Papa !"
L'homme comparaissait ce jeudi 19 mai 2016 devant le tribunal de grande instance de Caen pour violence aggravée sur ascendant. Son casier judiciaire comporte des mentions de violence, violence conjugale, délits routiers. Tous ses problèmes étant dûs à l'alcool. L'expertise psychiatrique montre un homme immature, ne supportant ni l'autorité, ni la frustration.
Un calvaire qui dure depuis des années
"Je n'étais pas énervé, mais j'arrive et on me saute dessus en disant que je vais finir en prison !", se défendra-t-il. L'avocat de la partie civile explique que les parents sont terrifiés et désespérés, qu'ils n'en peuvent plus. Ils vivent ce calvaire depuis des années. "Je trouve triste ce qui lui arrive", plaide l'avocat de la défense, "car je le connais bien. C'est l'histoire d'une rechute douloureuse. Il va dans le mur de façon suicidaire. Ayant un frère brillant, il se sent le raté de la famille. De là viennent sûrement son mal-être et son addiction".
Verdict : il est condamné à 18 mois de prison, dont 12 mois ferme, et à 24 mois de mise à l’épreuve. Sans oublier une injonction de soins, ainsi qu'une interdiction de pénétrer dans la commune où vivent ses parents. Enfin, il devra verser à ces derniers ce qu'ils ont demandé en dommages et intérêts : un euro symbolique.
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