Selon la préfecture du Calvados, dès jeudi en fin de journée, au moins 13 stations du département sur 150 étaient en rupture totale dont 5 dans l'agglomération caennaise.
"Les trois dépôts pétroliers du Calvados ne subissent pas de perturbations en terme d'approvisionnement et de livraison" et le département "ne connaît donc pas de pénurie de carburant", a toutefois nuancé la préfecture.
A titre de précaution, le préfet a néanmoins décidé d'interdire la vente de carburant en jerricans "afin d'éviter le sur-stockage" et appelé chacun à "faire preuve de civisme et de bon sens". La préfecture a également passé une convention avec 3 stations-service dans lesquelles 1/4 des pompes seront réservées aux véhicules prioritaires (services de secours, sécurité, énergie...)."
Même appel au civisme en Seine-Maritime, où la préfecture estimait à environ un tiers le nombre de stations en rupture de carburant, surtout du gasoil, jeudi soir, sur la petite centaine que compte le département.
Elle estimait toutefois que la situation n'était pas encore inquiétante, grâce à la mise en commun des différents fournisseurs et aux approvisionnements venant de l'extérieur (Le Mans, Valenciennes et région parisienne notamment).
Dans la région du Havre, les accès menant à la plate-forme Total de Gonfreville-l'Orcher restaient bloqués par des syndicalistes vendredi matin. Une intersyndicale était prévue à 17H00 pour décider de la suite du mouvement.
L'autre grande raffinerie du secteur, celle d'Exxon Mobil, à Notre-Dame-de-Gravenchon, la 3e de France (11 M/T), est également bloquée depuis jeudi.
Près de Rouen, c'est un dépôt de carburant, le terminal Rubis de Grand-Quevilly qui est bloqué depuis mardi matin par les militants syndicaux, occasionnant des difficultés d'approvisionnement notamment pour les stations des supermarchés.
Des difficultés se faisaient également ressentir à Rennes, où un important dépôt de carburant situé à la périphérie de la ville, à Vern-sur-Seiche, était toujours bloqué vendredi matin par une cinquantaine de militants CGT et FO, rejoints par des étudiants mobilisés contre la loi El Khomri.
Résultat, de plus en plus stations service, notamment Total mais aussi celles de supermarchés, se trouvaient en rupture de stock vendredi matin et de nombreux automobilistes faisaient la queue dans les stations encore ouvertes, a constaté un journaliste de l'AFP. D'autres remplissaient par précaution des jerricans de carburant. "A la mi-journée, les pompes seront vides et je ferme", déclarait le gérant d'une station Total à l'entrée sud-est de la ville.
En Loire-Atlantique, la raffinerie Total de Donge était toujours affectée vendredi matin par un mouvement de blocage empêchant les approvisionnements mais pas le fonctionnement de la centrale. Une assemblée du personnel devait décider en début d'après-midi de la suite du mouvement.
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