"En cas de démarches vers l'indépendance, la paix et la stabilité seraient impossibles dans le détroit de Taïwan", a déclaré le Bureau des affaires taïwanaises dans un communiqué publié quelques heures après l'investiture de Mme Tsai Ing-wen.
"L'indépendance (serait) le plus grand désastre pour la paix dans le détroit de Taïwan et le développement pacifique des relations" entre la Chine continentale et l'île, a souligné le bureau gouvernemental de Pékin en charge des relations avec Taïwan.
Le communiqué fait référence à Mme Tsai en tant que "nouvelle dirigeante des autorités taïwanaises", sans la nommer.
Taïwan est séparée de la Chine continentale depuis la fin de la guerre civile en 1949, lorsque l'armée nationaliste s'était réfugiée sur cette île alors chinoise après sa défaite contre les forces communistes.
Pékin considère toujours Taïwan comme une province de son territoire national, à récupérer par la force si nécessaire.
Les médias chinois étaient vendredi très discrets sur l'intronisation de Tsai Ing-wen, membre d'un parti traditionnellement pro-indépendance et hostile à Pékin.
Mme Tsai, 59 ans a prêté serment pour devenir la première femme chef de l'Etat de Taïwan.
Elle a appelé à "un dialogue positif" avec Pékin, adoptant un ton conciliant face à une Chine de plus en plus hostile, qui pousse pour que la nouvelle présidente endosse le consensus tacite conclu en 1992 entre Pékin et Taipei. Selon ce consensus, il n'y a qu'"une seule Chine" et chaque partie peut interpréter cela comme elle l'entend.
Mme Tsai, comme le Parti démocratique progressiste (PDP) dont elle est issue, refuse de reconnaître ce consensus de 1992.
Elle a répété à maintes reprises qu'elle maintiendrait le "statu quo".
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