"Le péril djihadiste a envahi notre espace mental", estime Florence Chédotal (La Montagne Centre-France). "Le terrorisme est devenu le bruit de fond de notre société. On y pense. Ce qu'on a pu traiter, un temps, comme une anomalie, une aberration, est entré à notre insu dans le paysage".
Il faut donc "vivre désormais, et sans doute pour longtemps, avec de telles questions et affronter de tels risques", souligne Guillaume Goubert de La Croix.
Dans Le Journal de la Haute-Marne, Christophe Bonnefoy se désole lui aussi : "c’est triste à dire, mais le terrorisme, même si évidemment on ne se résout pas à vivre avec, entre désormais dans le domaine du possible, au même titre que la défection d’un élément de l’A320."
"Le crash de l’Airbus d’EgyptAir et la multiplication des attentats de Bagdad résonnent comme un rappel. Daesch fait peser sur nos sociétés une menace constante", écrit Jean-Louis Hervois dans la Charente Libre.
- Renforcer la sécurité -
"Le premier devoir des autorités est de travailler sans cesse à renforcer la sécurité des citoyens, enjeu très lourd en France à quelques semaines de l’ouverture de l’Euro de football", note encore Goubert de La Croix.
Des lors, abonde Yves Thréard dans Le Figaro, "on ne comprend pas la persistance du gouvernement à vouloir installer des +fans zones+ au coeur de plusieurs grandes villes pendant l’Euro de football". "Les milliers de spectateurs qui s’y regrouperont seront des cibles idéales", selon lui. "Si la piste de l’attentat contre l’avion d’EgyptAir se vérifiait, cela devrait lui rappeler que les ennemis de la France guettent la moindre de nos failles", poursuit-il.
Dans La Voix du Nord, Hervé Favre constate avec consternation que la prolongation de l'état d'urgence a été voté "dans un hémicycle clairsemé" avec "un député sur douze présent". Or, ajoute-t-il, de cet "état d’urgence, on attend qu’il soit efficace contre la menace terroriste". Mais "si la piste d’un attentat se confirme pour l’avion d’Egyptair parti de Roissy, la question sera reposée de la plus brutale manière".
D'une manière plus générale, Jean Levallois note, dans La Presse de la Manche, que "la violence, à notre époque, n’est le privilège de personne, et sans doute l’une des maladies les mieux réparties à travers le monde". "On baigne dans une violence qui devient universelle."
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