"Si les policiers sont excédés, c’est à raison", affirme à l'unisson de ses confrères, Sébastien Lacroix, dans l'Union/l'Ardennais. Et d'expliquer pourquoi : "ils n’en peuvent plus des heures supplémentaires, des congés en retard, des injures, des boules de pétanque, des jets d’acide. La violence n’a plus trop de limites".
"Les uniformes ont manifesté hier. Leur grogne peut se comprendre", confirme Matthieu Verrier, de La Voix du Nord. Pour lui, elle se nourrit également d'un manque de "soutien plus large de la part des syndicats et des contestataires de la loi El Khomri".
"Les violences policières existent. Cela ne justifie en aucun cas la violence de certains slogans et de certains manifestants", assène Guillaume Goubert, dans La Croix.
Jean Levallois, dans la Presse de la Manche, rappelle que la tâche des forces de l'ordre : "est souvent ingrate, mais indispensable. Elles sont nécessaires à l’expression de la liberté républicaine."
- 'Une scène de guerre civile' -
Certes, mais "la seule réponse policière ne saurait endiguer l'envie de détruire", déplore Jean-Louis Hervois, de la Charente Libre en référence plus particulièrement à la voiture de police incendiée par une quinzaine de "casseurs" non loin du lieu de rassemblement des policiers, à Paris. Les deux fonctionnaires à l'intérieur ont réussi à en sortir à la hâte.
"Une véritable scène de guerre civile", s'émeut Aain Dusart, de l'Est Républicain. Une image qui "a frappé l’opinion, y compris les opposants à la loi Travail", assure-t-il.
"Ce qui a été évité de justesse hier, une tragédie, risque de se produire plus vite qu'on ne le pense. Il y a une évidente détermination chez les casseurs à tuer +du flic+", s'inquiète Patrice Chabanet, dans Le Journal de la Haute-Marne.
Pour Geoffroy Tomasovitch, du Parisien, cet incident : "marque un nouveau palier dans la violence".
Et c'est donc "le moment où il devient urgent de concrétiser les appels à la fermeté anti-casseurs avant que la situation ne dégénère", prévient Bertrand Meinnel, du Courrier Picard.
Car "ce qui s’est passé hier est d’une extrême gravité", s'alarme Jean-Marcel Bouguereau, de La Nouvelle République des Pyrénées. Pour l'éditorialiste : "nul doute que ces incidents ne vont pas contribuer à refroidir l'atmosphère des prochaines manifs."
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