La mortalité a augmenté de 2,3% par rapport à 2014, soit 77 décès supplémentaires, portant à 3.461 le nombre des personnes qui ont perdu la vie en 2015 sur les routes de France.
En particulier, "l'accidentalité se détériore chez les automobilistes", avec "une hausse de 8% par rapport à 2014", relève la Sécurité routière, alors que "plus de la moitié des morts sur la route en 2015 étaient conducteurs ou passagers de ce type de véhicules".
Les chiffres définitifs sont quasiment identiques à ceux des prévisions qui avaient été annoncés fin janvier.
Parmi les plus fortes variations par rapport à l'année dernière, les 15-17 ans et les seniors (+7,8% et +10,2%) se démarquent, la seconde hausse s'expliquant principalement par l'évolution de la démographie.
Les chiffres présentés sont davantage encourageants concernant les piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes, dont la mortalité a baissé en 2015, ainsi que pour les véhicules utilitaires.
"Les chiffres de 2014 n'étaient pas bons, 2015 a enregistré les premiers résultats de mesures gouvernementales mises en place pour réagir", a estimé mercredi le Délégué interministériel de la sécurité routière, Emmanuel Barbe, qui a considéré que "les solutions étaient multiples, et pas uniques".
Il a notamment cité l'interdiction de l'oreillette en voiture, le zéro alcool pour les conducteurs novices ou le développement des radars leurre, "pour être surtout dans la menace du contrôle que dans le contrôle lui-même".
Parmi les phénomènes remarquables, l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) a par ailleurs noté une hausse notable de la part des 50-64 ans parmi l'ensemble des tués en moto (17% en 2014, 21% en 2015).
"C'est quelque chose qui avait été constaté en Angleterre et qui arrive: les enfants sont partis, je peux me remettre à la moto, j'ai les moyens d'en avoir une belle et puissante, mais ça fait 20 ans que je ne suis pas monté sur un deux-roues et je n'ai plus l'expérience...", a commenté la secrétaire générale de l'ONISR, Manuelle Salathé.
Les données de l'Observatoire démontrent en outre que trois quarts des personnes tuées ou gravement blessées sont des hommes et que vitesse et alcool continuent à être les principaux facteurs des accidents mortels.
"Par ailleurs, on a probablement davantage roulé en 2015, parce que l'essence coûte moins cher et qu'il y a eu des reports modaux après les attentats", a estimé Emmanuel Barbe.
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