Ce 14 avril 2014 est une journée comme les autres à Giéville (Manche). Sauf pour les habitants d'une maison, cible d'un cambriolage. Le butin est considérable puisque le préjudice est estimé à 4 000 euros.
Deux personnes circulant en voiture déclarent avoir aperçu ce jour là un homme pénétrer dans l'habitation par une porte-fenêtre, tandis qu'un autre individu attendait dans une voiture munie d'une remorque, devant. Sur place, les enquêteurs trouvent un bas de contention et une trace de semelle sur le canapé.
Quelques jours plus tard, la brigade de gendarmerie de Troarn, à l'est de Caen, appréhende un homme pour tentative de vol. Ses empreintes de chaussure correspondent à celles de Giéville, ainsi que l'ADN prélevé sur le bas. De plus, sur photo, les deux automobilistes affirment reconnaître l'individu.
Le prévenu ne reconnaît pas les faits
Malkhaz Katamadze, Géorgien âgé de 31 ans, a comparu mardi 17 mai 2016 devant le Tribunal de grande instance de Caen pour vol aggravé avec effraction dans une maison individuelle. Le prévenu nie fermement : « Ce n'est pas possible. Je n'ai rien à voir dans ce cambriolage.Je suis en France depuis deux ans et demi. J'ai fait une demande d'asile qui a été rejetée et je vais faire appel. Sinon, je demanderai une carte de séjour pour soins médicaux. On ne soigne pas bien les gens en Géorgie et je suis très malade. »
Son casier judiciaire comporte un fait de vol pour lequel il vient de purger une peine de cinq mois de prison ferme.
Le procureur explique que le bas de contention est souvent utilisé par les cambrioleurs pour briser des vitres sans se blesser. Il ajoute que l'organisation est bien rodée : plusieurs véhicules, plusieurs vols avec effraction dans le même périmètre.
Victime d'un coup monté ?
L'avocate de la défense souligne que son client a déjà beaucoup galéré. Elle estime que laisser des preuves de son ADN bien en vue est un peu gros. « Quelqu'un l'a piégé d'une manière ou d'une autre » Quant à l'empreinte de semelle, rien n'est sûr, il existe des quantités de chaussures de ce genre. L’identification par les deux témoins est peu crédible, ils l'ont aperçu de loin. « Je demande le bénéfice du doute », plaide-t-elle.
Pas de quoi convaincre la justice. Le prévenu écope de cinq mois de prison ferme, de 1 535 euros de préjudice matériel et de 800 euros de frais de procédure.
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