Un mois après le séisme de magnitude 7,8, qui a fait 661 morts et près de 29.000 sans-abri, selon le dernier bilan, un gigantesque drapeau de 150 m2 a été dressé à 30 m de haut sur le front de mer de Pedernales, épicentre de la catastrophe.
Le président Rafael Correa a déclaré que ce tremblement de terre était "la pire tragédie des sept dernières décennies", en référence à celui de 1949 qui avait rasé des localités entières du centre du pays, faisant quelque 6.000 morts et 100.000 sinistrés.
"La douleur est immense, mais plus grande est l'espérance", a néanmoins ajouté le chef de l'Etat sur son compte Twitter.
Le bilan pourrait cependant encore s'alourdir. Le ministre de l'Intérieur, José Serrano, présent à Pedernales, a ainsi déclaré à l'AFP qu'"au niveau national il y a environ 700" morts.
Le cadavre d'une jeune femme de 23 ans a été extrait des ruines d'un centre commercial du port de pêche de Manta, situé au sud, 28 jours après le séisme, a annoncé le secrétariat de gestion des risques, en actualisant le bilan.
"De nombreuses personnes (...) ont récupéré leurs proches quelques heures après leur décès dans les décombres et les ont fait enterrer" sans en informer les autorités, a aussi expliqué M. Serrano, ajoutant que des analyses étaient encore en cours pour identifier d'autres corps sortis des décombres.
Le Parquet a signalé que si des victimes "ont été inhumées sans que soient remplies les formalités légales", elles seraient exhumées "afin de vérifier leur identité".
Des corps ont ainsi dû être exhumés comme celui d'une des deux soeurs décédées d'Apolonia Cagua, qui a été transféré à l'institut médico-légal de Santo Domingo où sont effectuées les autopsies des victimes. "Les papiers n'avaient pas été faits et elle a été sortie samedi", a expliqué Mme Cagua, âgée de 62 ans et commerçante à Pedernales.
Sur le plan économique, M. Serrano a précisé que "60% du secteur des micro-entreprises et petits commerces" de Pedernales ont pu rouvrir.
Angel Chicaiza, 60 ans, propriétaire d'un restaurant du bord de mer, proche de bâtiments détruits dont les pelles mécaniques retirent encore les gravats, confirme que l'activité reprend "peu à peu".
"Les gens se remettent à leurs tâches quotidiennes. On sent un peu plus de courage", estime-t-il.
Des touristes reviennent aussi dans cette station balnéaire et prennent des photos de l'immense drapeau dressé au dessus des ruines.
"Cela me fait beaucoup de peine, surtout pour les gens qui vivaient ici", a déclaré à l'AFP Geovany Lozada, un chauffeur de 60 ans venu avec sa famille. "Je ne peux pas rester indifférent", ajoute-t-il.
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