Pour une fois, la 30e victoire du champion de France en cette 38e et dernière journée de L1 passerait presque au second plan. Ce 14 mai devait être la "saint-Zlatan" dans ce Parc des Princes, où il aura été quatre ans durant plus que cela: lui-même n'hésita-t-il pas à affirmer vendredi sur Twitter: "je suis arrivé comme un roi, je repars comme une légende" ?
"Une légende" qu'il n'aura eu de cesse de faire gonfler jusqu'au bout, en battant ce dernier record à sa portée et qui ne lui a finalement pas résisté, celui de meilleur buteur parisien sur une saison, jusqu'alors propriété de Carlos Bianchi (37 buts).
Son ouverture du score (18e minute), de la poitrine, après un centre d'Angel Di Maria, le plaça à égalité. Son but du 4-0, d'une tête décroisée à une minute du terme, lui permis d'effacer des tablettes son aîné argentin.
Ibrahimovic, qui compte à présent 154 buts en 179 rencontres toutes compétitions confondues, un autre record écrasé en cours de route cette saison qui appartenait à Pauleta (109), aura un dernier grand soir avec Paris pour entretenir "sa légende", samedi prochain lors de la finale de Coupe de France qui pourrait être son 12e titre depuis son arrivée en 2012.
"Une légende", qui a été traitée avec tous les égards par son club, avec haie d'honneur à son entrée sur la pelouse, descente de tifos pas tout à fait maîtrisés dans les virages, et qui obtint surout le droit de faire en sorte que le match soit arrêté une minute, à la 10e minute en référence à son numéro 10, pour lui rendre un hommage unique à l'échelle du foot français.
La dernière fois dans l'histoire du foot qu'un match a été stoppé en cours de jeu de la sorte, remonte au 25 mars, lorsqu'à la 14e minute du match amical Pays-Bas-France, le public néerlandais de l'Amsterdam ArenA avait observé une minute de silence pour rendre hommage à la légende Johan Cruyff, décédé la veille.
- Vivats et tête haute -
Zlatan est lui bien vivant et si l'hommage du PSG peut paraître, à l'image du joueur et du sportif, quelque peu démesuré, lui a accueilli les vivats la tête haute, sans montrer d'émotion particulière.
Car, buteur un jour, buteur toujours, il ne pouvait perdre de vue ce qui rendrait sa sortie plus grande: le but de plus, à défaut du plus important qu'il n'aura jamais marqué dans un grand match de Ligue des champions, seule ombre au tableau sportif de son passage à Paris.
Passée sa précoce ouverture du score, tout le Parc des Princes n'attendait, comme lui, que le suivant, qui n'arriva pas tout de suite. Si le PSG a aussi battu ses propres records de points (96) comme de buts inscrits (101), il l'a dû aux autres réalisations de Lucas (43e) et de Marquinhos (52e), ce dernier reprenant victorieusement un coup franc d'Ibrahimovic repoussé par le gardien.
"Ibra" a eu quelques opportunités de le marquer ce but et il pesta notamment auprès de Lucas pour cette passe dans le mauvais timing qui l'a obligé à un tir trop croisé (67). En revanche, il n'a pas cru que Dupé raterait sa sortie devant lui (77e).
Heureusement pour lui, ce centre venu de Pastore lui a permis de finir dignement le travail. Et comme il ne fait rien comme les autres, il a obtenu de l'arbitre le droit de quitter ses partenaires alors que les trois changements avaient été effectués, après avoir pris ses deux enfants dans ses bras, sous l'ovation du public.
Une soirée magique pour Zlatan...
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.