"Je ne vais pas faire de miracles en deux ans", a-t-il dit à la revue Epoca dans sa première interview depuis sa prise de pouvoir jeudi. "Avec l'aide de tout le monde, je veux remettre le pays sur les rails dans ces deux ans et sept mois", a-t-il ajouté.
M. Temer, qui était le vice-président de Dilma Rousseff, a pris la tête de l'Etat après le vote du Sénat jeudi matin qui a écarté l'ancienne guérillera du pouvoir en attendant son jugement par la Haute assemblée dans son procès en destitution d'ici six mois au plus, pour maquillages budgétaires.
Si le Sénat la reconnaît coupable de "crime de responsabilité" aux deux tiers des voix, elle sera destituée et M. Temer restera en poste jusqu'à la fin du mandat présidentiel, le 31 décembre 2018.
Si en revanche la majorité des deux tiers n'est pas réunie, la présidente retrouvera la plénitude de ses fonctions. Cette option paraît cependant peu probable puisque 55 sénateurs sur 81, soit déjà plus des deux tiers, ont voté pour sa mise à l'écart jeudi.
"J'ai l'habitude de la pression des situations difficiles, des crises", a également déclaré M. Temer. "Je travaillerai sept jours sur sept, jour et nuit, pour répondre aux attentes du peuple brésilien".
"Je souhaite que, au moment où je quitterai la présidence, on se dise au moins: +Ce gars là a mis de l'ordre dans le pays+".
Allié et vice-président de Mme Rousseff depuis cinq ans et demi, M. Temer a rompu fin mars avec elle quand son parti, le PMDB (centre), a claqué la porte à la coalition gouvernementale dominée par le Parti des travailleurs (PT, gauche) de la présidente.
Mme Rousseff l'a qualifié de "traître" et de "chef de la conspiration" qui a mené à sa mise à l'écart du pouvoir.
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