L'ex-patronne emblématique du groupe, qui avait dû le quitter en 2011 après dix ans à sa tête, était convoquée vendredi matin en vue d'une mise en examen mais elle peut ressortir de l'audition sous le statut intermédiaire de témoin assisté, ont indiqué plusieurs sources proches de l'enquête à l'AFP.
Son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, est arrivé au pôle financier vendredi matin et n'a fait aucune déclaration.
Deux informations judiciaires sont en cours, l'une sur le rachat au prix fort de la société minière canadienne Uramin, qui ambitionnait d'exploiter trois gisements d'uranium en Namibie, Afrique du sud et Centrafrique, l'autre sur la présentation des comptes du groupe Areva en 2010 et 2011, les années précédentes étant couvertes par la prescription.
C'est dans cette seconde enquête, ouverte pour présentation de comptes inexacts, diffusion d'informations fausses ou trompeuses, faux et abus de pouvoir, qu'est entendue vendredi Anne Lauvergeon.
Concrètement, les juges d'instruction veulent établir si elle a fait pression pour minimiser les provisions pour dépréciations d'actifs dans les comptes du groupe, afin de retarder la découverte de l'effondrement de la valeur d'Uramin.
Fin 2011, après le départ d'Anne Lauvergeon, Areva avait fini par annoncer de lourdes pertes et une provision de 1,5 milliards d'euros sur la valeur d'Uramin.
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