Tout a commencé et finit par une petite phrase, puisqu'en arrivant en 2012 le colosse de 34 ans (1,95 m; 95 kg) avait lancé: "je ne connais pas la Ligue 1, mais la Ligue 1 me connaît".
Ses tirades ont souvent fait rire, sauf quand il a lâché après une défaite à Bordeaux (3-2) en mars 2015: "En 15 ans, je n'ai jamais vu un tel arbitre. Dans ce pays de merde. Ce pays ne mérite pas le PSG". Le scandale en France fut proportionnel à son ego: immense.
Un jour, alors que les fans parisiens avaient osé le crime de lèse-majesté, le siffler pour une prestation médiocre, l'ancien joueur de Milan (il a joué dans les deux clubs, l'AC et l'Inter) avait persiflé: "Ils en demandent beaucoup. C'est étrange au regard de ce qu'ils avaient par le passé. Parce qu'avant, ils n'avaient rien".
Où va-t-il aller sachant que le PSG, racheté par les Qataris en 2011, était le seul club en France capable de payer son salaire pharaonique ? Le Parisien avait évoqué une revalorisation à un peu plus de 1 million mensuel net de charges.
Son agent Mino Raiola, lui aussi personnage hors-norme digne de la série +les Soprano+, aime à dire que les propositions affluent: "J'ai reçu des offres venant de tous les continents, même de Chine. Je ne vais pas dire pour quel montant, mais c'est une somme énorme".
- En Chine ? -
La Chine, donc, où un contrat global s'élèverait à 75 M EUR selon certains médias... En Angleterre, Manchester United serait insistant, en Italie l'AC Milan rêve de son retour. Mais l'Amérique et son championnat terre d'asile de vieilles stars (comme David Beckham en son temps) pourrait aussi l'attirer.
Une fois sa carrière achevée, il reviendra en tout cas au PSG, au "management du club dans un poste à responsabilités", comme l'a annoncé plus tard la formation de la capitale française. Peut-être comme directeur sportif comme l'était Leonardo, à l'origine de sa venue au PSG et qui a désormais quitté le club.
"Le temps est maintenant venu pour moi d'emprunter un nouveau chemin. Ce ne sont pas des adieux, simplement un au revoir. Je reviendrai !", confirme le joueur avec cette dernière formule tirée du film Terminator.
Quoi qu'il en soit, son départ va laisser un vide abyssal en France. Et la L1 risque d'être bien triste. L'homme à la gestuelle kung-fu a déjà été deux fois meilleur buteur de L1 (30 en 2012/13, 26 en 2013/14) et va s'attribuer celui de cette saison puisqu'il en est à 36 avant son dernier match en L1 au Parc des Princes contre Nantes samedi (Alexandre Lacazette en est à 21 buts seulement derrière lui). Son ratio donne le vertige: 152 buts marqués pour le club de la capitale en 178 matches toutes compétitions confondues.
- Qui pour le remplacer ? -
Le PSG doit maintenant se mettre en quête d'un remplaçant. Cristiano Ronaldo (Real Madrid) et Neymar (Barcelone) sont peut-être des étoiles inaccessibles. Le PSG va-t-il se positionner sur des cibles comme Eden Hazard (Chelsea) ou Antoine Griezmann (Atletico Madrid) comme l'écrit L'Equipe ?
Il faudra viser juste et trouver la perle qui doit permettre d'aller enfin au delà des quarts de finale de la Ligue des champions (quatre échecs consécutifs sous l'ère qatarie), le but ultime du club. Car c'est là le gros point noir de la carrière de Zlatan, au PSG comme ailleurs: il n'a jamais été suffisament décisif dans les matches qui comptent et n'a jamais gagné la compétition reine des clubs.
Les fans français pourront encore le voir en club samedi au Parc des Princes en L1, puis en finale de la Coupe de France contre Marseille le 21 mai au Stade de France. Cet été, il sera encore en France, sous le maillot de la Suède pour l'Euro-2016 (10 juin-10 juillet). Pour une belle tournée d'adieux ?
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