Après neuf mois d'enquête, les gendarmes de Normandie sont parvenus à démanteler un trafic de drogue touchant la Normandie, la Bretagne et les Pays de la Loire. 100 gendarmes ont procédé à 18 interpellations lundi 9 mai 2016 à 6h du matin. 10 ont été mis en examen. Retour sur l'enquête.
Du vol de voiture au trafic de drogue
En septembre 2015, une brigade de la gendarmerie de Rouen (Seine-Maritime) enquête sur un vol de véhicule. De fil en aiguille, ils soupçonnent l'existence d'un trafic de stupéfiants autour de Duclair, près de Rouen (Seine-Maritime). Une information est ouverte auprès d'un juge d'instruction de Rouen. Le groupe d'intervention régional de Rouen (GIR), composé de militaires de la gendarmerie et de fontionnaires de la police nationale, des douanes et des impôts, se met aussi sur l'affaire.
Cannabis, héroïne et cocaïne dans le grand Ouest
Les investigations, les surveillances et les filatures mènent à la découverte d'un réseau implanté en pleine campagne et lié à la Zone de Sécurité Prioritaire de Rouen. Les principaux acteurs du trafic sont identifiés. Les forces de l'ordre découvrent qu'ils livrent régulièrement du cannabis, de l'héroïne et de la cocaïne en Seine-Maritime, dans l'Eure, dans l'Orne, en Mayenne et en Ile-et-Vilaine. Mais l'étau se resserre autour des trafiquants.
18 interpellations, six incarcérations
Lundi 9 mai, il est 6h du matin. C'est le moment choisi par 100 gendarmes pour opérer un vaste coup de filet sur les trafiquants. Deux pelotons de protection de la gendarmerie, des unités de gendarmerie de la Seine-Maritime et de l'Eure, sept équipes cynophiles de recherches de stupéfiants, 20 gendarmes et une quinzaine de policiers sont sur le coup. Ils interpellent 18 suspects, dont huit en zone de sécurité prioritaire.
Des perquisitions sont menées. Elles s'avèrent fructueuses : 30 kg de cannabis, 2 kg d'héroïne, trois armes de poing de calibre 9mm, 110 000€, 10 véhicules et deux motos sont saisis.
Les mis en cause passent devat un juge d'instruction : 10 sont mis en examen dont six incarcérés dans l'attente de leur jugement.
Lire aussi : Mardi 10 mai, un trafic de drogue a été démantelé à Oissel, près de Rouen. Trois interpellés.
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Bravo à nos gendarmes !
Prison et peines de justice restent hélas encore nécessaires, car on sait déjà que la légalisation du cannabis au Colorado n’est qu’un cuisant échec.
Tiré du rapport de la mission franco-allemande d‘évaluation de la mise en œuvre de la légalisation de la marijuana au Colorado, du 17/12/2014 : « … Les marchés parallèles et les trafics paraissent avoir connu une multiplication et une croissance importante contrairement à ce que les principaux partisans de la légalisation anticipaient. Les taxes élevées, la disponibilité d’une marijuana médicale moins chère, les contrôles rendus difficiles par une législation qui n’est pas aboutie sont parmi les causes de l’apparition de nouveaux trafics de proximité (au profit des mineurs ou entre États notamment) et du maintien d’un trafic traditionnel en lien avec le crime organisé… ».
On pourra en toute sécurité légaliser le cannabis et les drogues qui sont encore interdites lorsqu’on aura trouvé les raisons pour lesquelles des gens se droguent avec des produits déjà légalisés (alcool, psychotropes par exemple ) et qu’on y aura trouvé un remède, une explication grâce auxquels ces personnes ne désireront plus ( de leur propre initiative) consommer de ces drogues.
(Pour rappel : l'alcool est responsable de 49.000 morts par an en France. C'est la deuxième cause évitable de mortalité prématurée après le tabac (78.000 morts). "L'ensemble de son coût sanitaire et social est de l'ordre de 20 milliards d'euros par an", souligne le professeur François Paille du service d'addictologie (dépendance à un produit) du CHU de Nancy - 2015.
C’est le meilleur moyen de réfuter l’argument de la « légalisation miracle » et « thérapeutique » du cannabis.
Une action nécessaire : bravo la gendarmerie !
Si punir n’est pas un moyen idéal d’arrêter la propagation des drogues, il la limite : les stocks découverts sont confisqués et donc ne seront pas consommés.
Selon l’humaniste américain Ron Hubbard, il y a une raison constante à la décision de consommer de la drogue :
« …La personne s‘est tournée vers les drogues, l’alcool ou les médicaments pour remédier à des douleurs, des sensations ou des sentiments non désirés… »
Aussi la prévention par l‘information est très importante.
Voici ce que fait le cannabis (tiré du livret du même nom et publié par l'association de prévention Non à la drogue Oui à la vie) :
« …Quand une personne fume un joint, elle en ressent généralement l’effet en quelques minutes. Les sensations immédiates - accélération du rythme cardiaque, perte de coordination et d’équilibre, sensation d’irréalité « comme dans un rêve »- sont à leur paroxysme dans les 30 premières minutes. Ces effets à court terme disparaissent généralement en deux ou trois heures, mais ils peuvent durer plus longtemps, selon la quantité absorbée, la puissance du THC et la présence d’autres drogues dans le mélange. Le consommateur moyen inhale plus de fumée et la conserve plus longtemps que celle d’une cigarette ; un joint crée donc un grave effet sur ses poumons. Au-delà des problèmes de maux de gorge et de poitrine, il a été démontré qu’un joint est aussi cancérigène que la fumée de 5 cigarettes.
Les conséquences psychologiques du cannabis sont également graves. Les consommateurs de cannabis ont une mémoire et des aptitudes mentales moins bonnes que les non-consommateurs.
Les animaux auxquels les chercheurs ont donné du cannabis ont également souffert de lésions du cerveau …».