Le Parti Socialiste n'en finit plus d'être visé par les manifestants anti-Loi Travail. Jeudi 12 mai 2016 au matin, ils se sont introduits dans la mairie de Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime) où la députée socialiste Valérie Fourneyron devait tenir une permanence parlementaire. Elle était finalement retenue au Canada dans le cadre de ses fonctions au sein de l'Agence Mondial Anti-Dopage.
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La réaction des élus socialistes
Les manifestants ont ensuite dégradé la mairie en taguant le mobilier et les murs et en déversant du papier à l'intérieur. De nombreux élus socialistes ont réagi à ces dégradations qui n'avaient visé jusqu'ici que la permanence socialiste située rue de la République à Rouen.
Je ne peux croire que les voyous qui ont tagué, dégradé la mairie de Déville et ses abords, l'aient fait au nom des salariés même si quelques drapeaux de la CGT, FO, Sud flottaient parmi les manifestants. Le droit de manifestation est normal. Le droit de prendre en otage des salariés de la mairie, de dégrader les locaux des services publics n'est pas le droit syndical. Je respecte ceux qui contestent la loi travail mais je condamne avec la plus grande fermeté ces dégradations pour lesquelles les contribuables Dévillois auront à payer les réparations." Dominique Gambier, maire de Déville-lès-Rouen.
Chacun doit prendre clairement ses responsabilités face à de tels actes ! https://t.co/MLSPzkivZ1
— dominiquegambier (@dominiqugambier) 12 mai 2016
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"Actes lâches"
Valérie Fourneyron "condamne avec la plus grande fermeté les violences inacceptables qui ont amené au saccage d'un lieu public tel que la Mairie et la prise en otage de son personnel." Quant à Nicolas Rouly, le premier secrétaire fédéral du PS en Seine-Maritime, il est sur la même longueur d'ondes :
"Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes lâches contre des locaux militants qui sont également des lieux de travail pour des salariés aussi respectables que tous les autres. [...] Seule l'intervention de la police a permis d'éviter que l'agression ne dégénère en drame. [...] Aucun désaccord ne justifie d'imputer au gouvernement l'intervention de ce délit, qui n'a rien d'une expression syndicale ou politique acceptable en démocratie."
Alain Juppé condamne des "violences inacceptables"
Un élu de droite a également condamné ces actes. Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et en déplacement à Rouen, a dénoncé des "violences inacceptables". Des dégradations qui n'ont pas que touché l'agglomération rouennaise puisque Caen et Le Havre ont également été touchés.
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