Ce mastodonte de 362 mètres de long, 66 m de large et 72 m de haut, soit l'équivalent d'un immeuble de 20 étages, peut accueillir jusqu'à 6.360 passagers et 2.100 membres d'équipage.
"Ce n'est pas seulement le plus gros paquebot du monde, (...) c'est aussi le plus cher jamais construit", a lancé Richard Fain, PDG de RCCL, lors de la cérémonie de livraison de ce géant des mers, un show à l'américaine avec musique tonitruante, ola de tous les membres d'équipage et funambule faisant le grand écart au-dessus des gradins de l'aquathéâtre, à l'arrière du paquebot.
"Réaliser un tel navire en 40 mois, c'est quelque chose d'extraordinaire, c'est la réussite de milliers de personnes. Le résultat est vraiment à la hauteur de nos attentes", a déclaré Laurent Castaing, directeur général du chantier naval STX France, remerciant ses quelque 2.500 salariés, mais aussi ses sous-traitants qui "jusqu'à la dernière minute, (ont) souffert avec nous".
Plusieurs centaines de personnes s'activent d'ailleurs encore à bord pour les finitions et les dernières vérifications techniques jusqu'au départ, dimanche à la mi-journée, voire pendant la traversée jusqu'à Southampton du paquebot, qui battra pavillon des Bahamas.
Dans les plus de 66.000 m2 d'espaces de restauration et de divertissement de cette ville flottante, la moquette a été posée, les machines à sous du casino et les fauteuils du grand théâtre de 1.400 places installés, tout comme les 12.500 espèces végétales de "Central Park", au niveau du pont 8.
Trois ponts plus bas, dans la +Royal Promenade+, une rue intérieure bordée de restaurants et boutiques, encore cernée de quelques échafaudages, des bruits de perceuses retentissent, tandis que certains ouvriers passent un ultime coup de balai.
- Plus respectueux de l'environnement -
Les premiers croisiéristes qui monteront à bord le 22 mai pourront tester une tyrolienne, un terrain de basket, un mini-golf, des simulateurs de surf, des jacuzzis flottants. Les amateurs de sensations fortes pourront se jeter depuis le pont 16 dans les bras tentaculaires de "l'Ultimate Abyss", le plus haut toboggan en mer, qui descend jusqu'au pont 6.
Avec ce dernier né, Royal Caribbean veut "offrir les meilleures vacances au monde" aux "millions de familles qui viendront", a souligné Michael Bayley, PDG de Royal Caribbean International (RCI), marque du groupe RCCL. L'Harmony est le 25e navire de la flotte de RCI et le 13e construit à Saint-Nazaire, depuis les années 1980.
Harmony of the seas produira 20% d'émissions de CO2 en moins par passager et par jour que les deux premiers paquebots de la classe Oasis, également construits par STX, mais à Turku, en Finlande. Pour réduire la consommation d'énergie, le chantier de Saint-Nazaire a notamment injecté des bulles d'air sous la coque, a indiqué M. Castaing.
STX France avait arraché en décembre 2012 ce contrat de près d'un milliard d'euros, représentant dix millions d'heures de travail, après près de deux ans sans commande. Depuis, l'horizon s'est éclairci pour les ex-Chantiers de l'Atlantique, qui ont livré d'autres paquebots mythiques, le Normandie (1935), le France (1960) ou plus récemment le Queen Mary 2 (2003).
Onze autres navires doivent sortir des cales d'ici à 2026, dont le jumeau de l'Harmony, du même gabarit, livrable en mars 2018, et deux autres paquebots de la classe "Edge" pour une autre filiale de RCCL.
"RCCL aura besoin de continuer à compléter sa flotte dans les années qui viennent. L'action commerciale continue, d'autant plus qu'ils sont très satisfaits du travail que nous avons fait sur l'Harmony of the seas", a affirmé Laurent Castaing.
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