Jeudi 12 mai 2016 marque une nouvelle étape dans la course aux Energies Marines Renouvelables entamée à Cherbourg-en-Cotentin (Manche). Le PDG de DCNS, Hervé Guillou, est venu signer avec Hervé Morin, président de la région Normandie et également de PNA (Ports Normands Associés), l'autorisation de dépôt du permis de construire, pour son usine d'assemblage d'hydroliennes.
Une centaine d'emplois
Cette usine, implantée sur la zone des Mielles sur le port de commerce, devrait commencer la production au dernier semestre 2017. Dans un premier temps y seront assemblées les sept hydroliennes destinées à la ferme pilote du Raz Blanchard, au large du Cotentin. Cette ferme va permettre de tester la technologie de DCNS grandeur nature, avant de passer à la phase industrielle.
"Ce premier atelier pourra produire 25 turbines par an, j'espère très vite passer à 50 par an si nous décrochons un marché pour la ferme d'Aurigny. Le site est modulable et permet d'aller jusqu'à 100 machines par an" détaille Hervé Guillou, qui évoque une centaine d'emploi sur ce premier atelier.
Hervé Guillou
"Le lièvre et la tortue"
Mais le temps de l'industrie n'est pas celui de l'administration. Hervé Guillou a donc profité de son passage à Cherbourg pour réaffirmer la nécessité pour DCNS de voir l'Etat lancer rapidement un appel d'offres pour les fermes commerciales : "On ne va pas construire une usine pour produire sept turbines puis arrêter tout pendant cinq ans en attendant la fin de la procédure administrative ! C'est comme le lièvre et la tortue, il faut avoir lancé la procédure administrative dès cette fin d'année 2016, pour que la fin coïncide avec la mise en service de la ferme expérimentale, et qu'on puisse immédiatement embrayer sur la ferme commerciale, pour une mise en service en 2020-2021."
Hervé Guillou
Hervé Guillou développera ses arguments le lendemain auprès de Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, en visite à Brest (Finistère) pour inaugurer la seconde hydrolienne Paimpol-Bréhat, assemblée à Cherbourg. Pour les fermes expérimentales, l'Etat avait lancé son appel à manifestation d'intérêt (AMI) le 30 septembre 2013, soit deux ans et demi auparavant.
Les réactions
- Pour Benoît Arrivé, maire de Cherbourg-en-Cotentin, "ce 12 mai est un grand jour" pour la ville, qui doit être "la tête de pont d’une nouvelle filière industrielle porteuse d’avenir et d’emploi". Avec le Département et le Conseil Régional, "nous avions pour objectif de placer notre région dans l’épicentre de cette révolution énergétique". Enfin, saluant le contrat avec l'Australie pour lequel est sélectionnée DCNS, il se réjouit d'un "alignement des planètes assez exceptionnel" et un succès que peu de villes de cette taille connaissent.
- "Soyons les ennemis de la lenteur" avance Philippe Bas, président du Conseil départemental de la Manche, qui plaide lui aussi une avancée rapide des dossiers, et le passage à la phase commerciale. Saluant lui aussi le mégacontrat australien, il constate que "les conditions de financement de DCNS sont assurées", de quoi avoir une certitude que le projet hydrolien sera mené.
- Hervé Morin, président de la Normandie, souhaite que la Normandie et le Cotentin deviennent l'un des "spots mondiaux sur les énergies marines renouvelables". "J'espère que l'Etat réagira assez rapidement pour donner à DCNS cet avantage d'avoir été en avance sur les autres. Pour la région, tout a été fait à Cherbourg pour accueillir les EMR." Il évoque une "course de vitesse" dans laquelle les industriels sont lancés. "Nous, acteurs publics, ne devont pas leur mettre de freins et prendre des décisions rapides". Il évoque enfin "une très belle annonce d'implantation" dans quelques semaines sur le territoire.
DCNS présente son projet d'usine d'assemblage d... par TENDANCERADIO
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