Rue Paul Toutain, à Caen (Calvados), c'est un spectacle de désolation auquel ont à faire face les militants du Parti Socialiste. Mardi 10 mai 2016, vers 19h, plusieurs dizaines de personnes ont pénétré dans le local du siège départemental du parti de la majorité. Il s'agirait de "trente ou quarante individus", indique Christophe Le Foll, premier secrétaire fédéral socialiste du Calvados.
Lire aussi. La permanence du PS de Seine-Maritime a également été vandalisée : notre article.
La permanence a été saccagée. Sur les murs, de nombreux tags ont été écrits : "Démission", "à bas l'Etat", "pour deux 49-3, le troisième offert". Des affiches ont également été placardées... Des vitres ont été brisées "à l'aide d'un extincteur", d'après le militant.
L'exposition photo consacrée à François Mitterrand, portée par Louis Mexandeau (ndlr : ancien ministre socialiste caennais), est dévastée.
La police est intevenue et a constaté aux premières constatations. Aucune interpellation n'a encore eu lieu.
Notre petite réponse au PS à Caen face au 49.3 #NuitDebout #LoiTravail pic.twitter.com/6vN779NA2L
— L'?ltern?ctiviste (@Alternactiviste) 10 mai 2016
Des actes "injustifiables"
Gille Déterville, conseiller départemental du Calvados et conseiller municipal de Caen, membre du PS, a réagi et s'est désolé de cet acte de vandalisme. "On peut être opposé à la loi sur le Travail, mais rien ne saurait justifier de telles exactions", a-t-il écrit sur Twitter.
On peut être opposé à la loi sur le Travail, mais rien ne saurait justifier de telles exactions.#Caen https://t.co/TR77T3A6lt
— Gilles DETERVILLE (@caen14) May 10, 2016
Jean-Léonce Dupont, président Les Républicains du conseil départemenal du Calvados "partage complètement" cet avis, a-t-il lui aussi twitté. "Ces comportements sont inacceptables et effectivement injustifiables."
#LoiTravail Je partage complètement. Ces comportements sont inacceptables et effectivement injustifiables. https://t.co/LQaKnhUBjo
— Jean-Léonce Dupont (@jldupont14) May 10, 2016
Le passage en force du gouvernement décrié dans toute la classe politique
Mardi 10 mai 2016, le Premier ministre Manuel Valls, à la suite d'une décision prise par le conseil des ministre, a décidé le passage en force du projet de Loi Travail, avec l'utilisation du très contrôversé article 49-3. Il permet d'adopter une loi sans passer par le vote des députés.
Lire. Loi Travail: Valls annonce qu'il va recourir au 49-3.
Cette décision a été largement décriée dans toute la classe politique, notamment chez les frondeurs socialistes qui parlent « aveu de faiblesse » ou « déni de démocratie », selon Le Monde. Dans l'opposition, on évoque un exécutif « aux abois ».
Des milliers de manifestants contre le 49-3 dans toute la France
Mais c'est surtout dans la rue que la contestation s'est faite entendre. Dans tout le pays, des manifestations spontanées se sont organisées. A l'appel du mouvement Nuit debout, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour dénoncer ainsi le passage en force de l'exécutif.
Ils étaient plusieurs centaines de personnes réunies devant l'Assemblée nationale à Paris. Vers 20h30, les manifestants ont bloqué la circulation sur le pont de la Concorde. Des dizaines de véhicules de police les ont encadré, leur interdisant l'accès au Palais Bourbon.
A Toulouse (Haute-Garonne), entre 1000 et 2000 personnes se sont réunies. Deux manifestants et un policier ont été blessés dans des affrontements. La mobilisation a été également forte à Nantes (Loire-Atlantique), Grenoble (Isère), Lyon (Rhône), Rennes (Ille-et-Vilaine)...
Les syndicats appellent à la grève
Remontés contre la Loi Travail et l'usage du 49-3, les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires, l'Unef, l'UNL et Fidl ont appelé, quant à eux, leurs organisations respectives à «construire» deux nouvelles journées de grèves et manifestations les 17 et 19 mai, ont-ils annoncé dans un communiqué à l'issue d'une intersyndicale.
Ils vont également adresser un courrier "au Président de la République pour être reçues rapidement".
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Vous dites que l'on peut combattre avec les mots ' or vous ne leur donnez pas la parole. Et cessez de parler du parti socialiste comme étant de gauche, c'est vexant à la fin
Trente ou quarante pleurnichards qui n'ont pas le début du commencement d'une idée, et qui ne savent rien faire d'autre que casser et détruire. Il est bien certain qu'avec ce genre d'individus, probablement sans problèmes importants dans la vie pour la plupart d'entre eux, la société va aller en progressant.