Le maire PS Yvon Robert et les conseillers municipaux ne s'attendaient pas à cela. Lundi 9 mai 2016, alors que le conseil municipal de Rouen (Seine-Maritime) débutait à peine, une quinzaine de militants du mouvement Nuit Debout, qui s'installent en général devant la mairie, ont investi la salle du conseil. "Ils étaient 15 ou 20", raconte Stéphane Martot, élu écologiste. "C'était au tout début du conseil. La séance a été levée".
"Une scène surréaliste"
S'ensuit alors un échange tendu. "Nous voulions porter la contestation contre la loi Travail au coeur d'une institution", explique, a posteriori, l'un des militants. Mais la méthode heurte certains élus : "J'ai de la sympathie pour ce mouvement qui pose des questions réelles. Mais c'était une scène plutôt surréaliste", rejoue Stéphane Martot. "Il y avait un paradoxe : ils exigeaient la parole pour dénoncer le verrouillage démocratique mais en même temps, Yvon Robert leur a accordé cette parole !"
"Ils nous ont hurlé dessus"
Les militants, virulents, "nous ont accusé de tous les maux, nous ont hurlé dessus", assure l'élu. Plusieurs leaders - Jean-Michel Bérégovoy pour le groupe Décidons Rouen, Didier Chartier pour le groupe communiste - prennent la parole, un dialogue s'instaure sans que la tension ne retombe, puisque les perturbateurs quitteront le conseil une heure plus tard, toujours vindicatifs.
Le FN dénonce une manipulation politique
Si les élus de droite n'ont pas pris la parole lors de cette visite intempestive, le Front national représenté par Guillaume Pennelle n'a pas tardé à réagir par voie de presse, dénonçant une manipulation politique : "Le mouvement Nuit Debout est téléguidé par les partis de gauche bien installés. Il n'apporte aucune réponse aux difficultés que rencontrent nos compatriotes".
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