"L’omerta?? toujours à l’œuvre", estime dans La Croix Florence Couret qui y voit le moyen "en couvrant l’agresseur, de protéger l’institution, le parti ou l’entreprise dont il est membre". "Il faut, partout, refuser ce silence", ajoute l'éditorialiste du quotidien catholique.
"Tout le monde savait depuis des années, personne n'a parlé" : Frédéric Vézard, dans Le Parisien dénonce "cette piteuse rengaine, souvent entendue après l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York" et qui "est revenue siffler hier aux oreilles de notre classe politique".
De la même manière, Bruno Mège (La Montagne Centre-France) souligne que "comme dans l'affaire DSK, il apparaît que beaucoup +savaient+ et se sont tus par esprit de parti". "Cela étant (...) l'omerta est de plus en plus fragile et les mentalités ont changé", se réjouit-il.
"Il y en a quand même quelques-uns qui doivent regarder leurs godasses depuis hier (et) qui ont aussi des explications à donner", s'indigne Jean-Marc Chevauché du Courrier Picard en désignant "tous ceux à qui Isabelle Attard, Sandrine Rousseau, Elen Debost ont parlé ou tenté de lancer un cri d’alarme et qui ont raillé, détourné, étouffé" ces accusations.
Dans La République des Pyrénées, Jean-Marcel Bouguereau y voit "un cas d’école (...) d’omerta politicienne" qui "aboutit à un cataclysme chez les Verts". Ces "donneurs de leçons en cette matière comme en tant d’autres vont devoir balayer devant leur porte".
- Règlement de comptes ? -
"Ce silence de plusieurs années prouve en tous les cas que les Verts n'échappent pas aux travers qu'ils reprochent aux partis traditionnels", estime Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute-Marne).
Pour Libération, David Carzon pense que la parole "se libère chez des femmes responsables politiques pourtant bien au fait de ces problématiques et des mécanismes psychologiques qui conduisent le plus souvent à l’omerta". "Cette parole mérite aujourd’hui de ne pas tomber dans l’oubli, de ne pas être traitée à la légère", souhaite-t-il.
Jean-Louis Hervois de La Charente Libre souligne que si "le monde politique est loin d’avoir l’exclusivité" du sexisme, de l’abus d’autorité et de tout l’arsenal de la tartufferie (...) il n’a pas d’excuse à présenter".
D'autres éditorialistes voient, par ailleurs, dans la révélation de cette affaire un règlement de comptes politique.
"Difficile de ne pas imaginer derrière le moment où éclate cette affaire quelques règlements de comptes politiques", écrit ainsi Bruno Dive dans Sud-Ouest. "A EELV comme ailleurs, les plus justes combats ne sont jamais loin des considérations tactiques, et briser l’omerta n’empêche pas les arrière-pensées", selon lui.
Même analyse dans L'Union, où Hervé Chabaud remarque que "lorsqu’on sait les divisions profondes qui déchirent les Verts on ne peut pas exclure que des règlements de compte internes aient conduit à ce grand déballage consternant".
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