Notant que "Macron enrôle Jeanne d’Arc pour 2017", François-Xavier Bourmaud du Figaro note que celui-ci "s’est ...livré à un étonnant hommage à Jeanne d’Arc en forme d’autoportrait en creux de lui-même."
"Avec Jeanne d'Arc, Macron attend des voix", assure Nathalie Raulin dans Libération. Reprenant une partie du portrait de la Pucelle d'Orléans brossé par le ministre, elle estime que celui-ci "ne renierait pas tel portrait pour lui-même."
Dans L'Opinion, Nathalie Segaunes pense aussi que "le ministre a chanté les louanges de la Pucelle dans ce qui ressemblait à un autoportrait"
"L’homme est +En marche+,mais, depuis un mois, le pas ne fléchit pas. Emmanuel Macron peut bien assurer le matin sur les Champs-Elysées qu’+il n’y a pas de malaise avec François Hollande+, il poursuit au fond comme s’il n’était pas là", analyse Cécile Cornudet des Echos .
"Macron s’empare de Jeanne à des fins très personnelles", déplore Jean-Emmanuel Ducoin dans l'Humanité en avertissant que "ce genre de mésusages des faits historiques qui promeuvent l’apologie d’une France éternelle d’hier nous éloigne souvent de la République de demain."
Craignant la "surdose" de Macron, Mickaël Tassart du Courrier picard trouve qu'il "ratisse large mais le charme de la danse du ventre finira par s’évanouir si l’ambitieux ministre ne clarifie pas sa position."
"Le ministre de l’Économie a tout fait pour être envoyé au bûcher", ironise Laurent Bodin dans L’Alsace qui lui aussi a entendu "un discours truffé d’allusions à son propre parcours et à ses ambitions". Il a "endossé l’armure du candidat à l’élection présidentielle", ajoute-t-il.
- 'Une voie, pas encore des voix' -
Dans Le Journal de la Haute-Marne, Christophe Bonnefoy croit également que le ministre a "enfourché son fidèle destrier et, tel Jeanne d'Arc dont il a loué hier l'intuition, la capacité à rassembler et à savoir s'imposer, se voit déjà en sauveur de la gauche en avril prochain. Et de la France, évidemment."
"Pourtant il ne croit pas à l’homme providentiel et n’entend pas de voix. Il les espère, rien de plus ", s'amuse Denis Daumin (la Nouvelle République du Centre Ouest).
"À force d’y penser en se rasant, certains rêvent presque à voix haute de voir François Hollande laisser le champ libre à la Présidentielle de 2017," constate Benoît Gaudibert (L'Est Républicain). "A se demander même si, tel Emmanuel Macron rendant hier à Orléans un hommage à Jeanne d‘Arc parsemé d’allusions à sa propre destinée, ils n’entendent pas des voix les poussant à franchir le pas"conclut-il.
"Il réaffirme qu’il n’y aura pas en France d’homme providentiel", souligne également Patrice Carmouze dans L'Eclair des Pyrénées. "Autrement dit, nous ne nous en sortirons pas en espérant entendre des voix venues d’on ne sait où mais en ouvrant des voies nouvelles. Macron, c’est une voie, pas encore des voix", plaisante-t-il.
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