Selon les médias chiliens, son décès est survenu vendredi matin, des suites d'un cancer.
Communiste inconditionnelle, ministre de l'Education de RDA de 1963 à la chute du Mur de Berlin en 1989, elle menait ces dernières années une vie discrète, entourée de sa famille et d'amis, dont d'anciens réfugiés chiliens en Allemagne.
Elle est arrivée au Chili en 1992 avec sa fille Sonja, trois ans après la chute du Mur, et suivie de son époux qui y mourut le 29 mai 1994 d'un cancer.
Surnommée à l'époque de la RDA "la Sorcière violette", en raison de la couleur de ses cheveux blancs abondamment rincés, Margot Honecker, dont l'autorité était crainte, avait introduit doctrine et entraînement militaire dans l'enseignement secondaire.
Lors d'une de ses dernières interventions publiques en octobre 2009, la femme la plus puissante d'Allemagne de l'Est avait défendu le bilan de son mari qui a dirigé la RDA de 1976 à 1989, avant d'être contraint à la démission trois semaines avant la chute du Mur.
"A l'Est, nous ne connaissions ni l'incertitude, ni la nécessité, ni la misère. Maintenant le monstre de l'argent a remplacé les relations humaines", avait-elle écrit, alors qu'on célébrait les dix ans de la réunification allemande.
"Le socialisme reviendra, et pourquoi pas en Allemagne?", avait-elle ajouté.
Dans son livre "L'autre Allemagne" publié en 2000, elle s'était inquiétée de la montée de manifestations de haine dans son pays natal: "La xénophobie et le néo-fascime sont en train de se développer à l'Est (...) Les racines de ce démon sont inhérentes à l'ordre social capitaliste".
Accusés de violations des droits de l'homme et critiqués pour la répression contre ceux qui tentaient de traverser le Mur de Berlin pour fuir à l'Ouest, Erich Honecker et son épouse s'étaient réfugiés à Moscou, au sein de l'ambassade chilienne.
Après des mois de négociations, le gouvernement chilien les avait autorisés à venir à Santiago, en raison de l'état de santé délicat de M. Honecker.
Durant la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), la RDA avait accueilli de nombreux Chiliens qui fuyaient le régime militaire, dont l'actuelle présidente socialiste Michelle Bachelet, qui y a réalisé une partie de ses études de médecine.
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