Ce jeu de chaises musicales, autorisé par le règlement, est facilité par le fait que les deux écuries appartiennent au même milliardaire autrichien, Dietrich Mateschitz, fondateur de Red Bull.
Fils de Jos, pilote de F1 chez Benetton au XXe siècle aux côtés de Michael Schumacher, Max Verstappen sera dans le baquet d'une Red Bull dès les essais libres du GP d'Espagne, le vendredi 13 mai.
"Cette nouvelle étape dans ma carrière, encore relativement courte pour le moment, est une opportuniré incroyable. Je vais avoir la chance d'apprendre d'une des meilleures écuries", a écrit sur son site internet Max Verstappen.
"Avec Red Bull et Toro Rosso (sa filiale italienne, ndlr), nous sommes dans la position unique d'avoir quatre pilotes sous contrat longue durée avec Red Bull (la maison-mère). Nous avons donc la flexibilité de les échanger entre les deux écuries", a expliqué Red Bull dans un communiqué.
L'écurie quadruple championne du monde (de 2010 à 2013) le sait: Max Verstappen a les moyens de ses ambitions, énormes.
- Roi des dépassements -
Il a pris le départ de son premier Grand Prix en mars 2015 en Australie, à 17 ans et demi... sans même avoir le permis de conduire. Dans la foulée, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a modifié son règlement pour qu'un tel cas de précocité ne se reproduise plus jamais.
Le jeune Verstappen avait été repéré en karting par le Dr Helmut Marko, conseiller de Mateschitz, et intégré très tôt à la filière Red Bull, sans passer par les cases GP3 ou GP2.
Il est très rapide, tente souvent des manœuvres osées et, en général, ça marche. En 2015, c'est lui qui a fait le plus de dépassements en course (49 en 19 GP), lors d'une saison inaugurale de F1 terminée avec le label officiel de "meilleur débutant".
Autre atout-maître, Verstappen Jr a la tête bien faite et ne se laisse pas marcher sur ses bottines de course, malgré son jeune âge. Il a déjà des milliers de fans -pas seulement au Pays-Bas et en Belgique, son pays natal- et a tout pour devenir champion du monde un jour.
A l'inverse, l'avenir de Kvyat est désormais incertain.
Après une saison de rodage chez Toro Rosso en 2014, il était devenu très bon en 2015, faisant souvent jeu égal avec l'Australien Daniel Ricciardo, qu'il avait rejoint chez Red Bull.
Mais la F1 est un monde cruel: la trop grande agressivité du Russe lors des deux dernières courses, avec à chaque fois comme victime le pilote Ferrari Sebastian Vettel (4 titres de champion du monde avec Red Bull), lui coûte finalement son baquet dans un "top team".
- Les deux erreurs de Kvyat -
A Shanghai, le 17 avril, Kvyat était passé en force, au départ, ce qui avait obligé Vettel à donner un coup de volant qui l'avait précipité contre l'autre Ferrari de Kimi Räikkönen.
A Sotchi (1er mai), toujours au départ, Kvyat avait freiné trop tard et tapé deux fois dans l'échappement de Vettel. La première fois, l'Allemand était parvenu à conserver le contrôle de sa Ferrari. La seconde, il n'avait pas pu l'empêcher de terminer sa course contre un muret.
"Je n'ai rien contre lui (Kvyat), je pense qu'il a fait une erreur il y a deux semaines et une autre erreur aujourd'hui. C'est assez évident", avait fulminé Vettel. Ironie de l'histoire: c'est Kvyat, actuellement 8e du championnat, qui lui avait succédé chez Red Bull, début 2015.
Désormais, les jeunes pilotes en couveuse chez Red Bull vont tout faire pour sauter dans le baquet du Russe à la prochaine faute grave. A commencer par le Français Pierre Gasly, toujours en GP2, l'antichambre de la F1, et désormais pilote de réserve de l'écurie de Milton Keynes.
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