Sur son petit nuage, le Real n'a jamais laissé la moindre option à City, qui s'est incliné sur un but contre son camp de Fernando (20e) et qui, comme en demi-finale aller (0-0), a montré trop peu de choses pour espérer aller en finale à Milan.
L'expérience, à ce stade, ne s'achète pas. Entre une équipe 10 fois championne d'Europe et 27 fois demi-finaliste et une autre qui découvrait le dernier carré, le club à la plus riche histoire l'a emporté sur le club aux riches propriétaires du Golfe.
Zidane aussi connaît bien ces altitudes: sacré champion d'Europe sous le maillot du Real en 2002, il savait depuis sa prise de fonctions début janvier qu'il pourrait aller loin en C1, la compétition fétiche du club. Et il avait prévenu mardi qu'une élimination serait "un échec".
Mais la réussite est là: au terme de ses quatre premiers mois comme jeune entraîneur principal d'une équipe de l'élite, voilà "Zizou" propulsé vers la finale de clubs la plus prestigieuse de la planète, dix ans après Arsène Wenger, dernier entraîneur français finaliste (en 2006 avec Arsenal).
- L'allant était madrilène -
Tout le talent de l'ancien Ballon d'Or est d'avoir remobilisé l'effectif merengue dans la conquête de la "Undecima" (11e C1) dont rêvent les supporteurs madrilènes.
Ce sera le 28 mai, pour la 14e finale de l'histoire du club, contre un adversaire et voisin bien connu: l'Atletico, vaincu il y a deux ans en finale par le Real (4-1 a.p.) et qui brûle sans doute d'en découdre.
Pour y parvenir, le Real a parfaitement muselé Manchester City, renvoyé à son statut de néophyte et rapidement privé sur blessure de son capitaine et défenseur Vincent Kompany (10e).
Malgré les absences de Karim Benzema et Casemiro, l'allant et les meilleures occasions ont été madrilènes, dans le sillage d'un Cristiano Ronaldo fringant pour son retour de blessure et d'un Gareth Bale intenable.
Homme en forme du Real, Bale a même cru marquer son tout premier but de la saison en Ligue des champions: sur un déboulé côté droit, il a adressé un puissant centre que Fernando a dévié dans la lucarne de son propre but, lobant le gardien Joe Hart (20e).
Euphorique, le stade Bernabeu a entonné un chant à la gloire de ses "Rois de l'Europe" qu'il aimerait tant voir triompher à nouveau.
- Bale trouve la transversale -
Entre les dribbles d'Isco, la roulette de Marcelo, les talonnades et passements de jambes de Ronaldo, City a souvent eu la tête qui tournait.
Mais le Real aurait eu tort de se croire déjà qualifié: sur le premier bon mouvement de Kevin De Bruyne, en toute fin de première période, Fernandinho a repiqué dans l'axe et adressé une frappe puissante qui a heurté la base du poteau merengue (44e).
Cela a sonné comme une alerte pour le Real, qui a redémarré la seconde période avec davantage de sérieux défensif.
Et il a fallu excellent Joe Hart pour remporter un face-à-face avec Luka Modric (52e) puis s'interposer sur une tête placée de Ronaldo (55e) puis une frappe rasante du Portugais (59e).
Bale, encore lui, a trouvé la transversale peu après (65e) sur une action que Ronaldo, affamé de but, a tenté de conclure des deux bras avec un curieux geste de volleyeur. L'arbitre avait de toute façon signalé hors-jeu mais cette scène insolite illustrait bien la frustration du Portugais, désireux d'inscrire son 17e but dans cette C1 pour égaler le record qu'il avait lui-même établi en 2013-2014.
Cette saison-là, année du 10e sacre du Real en C1, Zidane était l'entraîneur adjoint de Carlo Ancelotti. Ce rêve, le Français l'a déjà vécu, et il espère sans doute le vivre à nouveau.
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