Un homme déambule entre les rayons, un sac à la main qui semble grossir à vue d’œil. Se rendant compte qu'il est repéré, il tente de vider une partie du contenu avant de se diriger rapidement vers la sortie. Il repousse une première vendeuse qui tente de l'intercepter et assène un violent coup à la main d'une seconde. Bilan pour cette dernière : une fracture de l'annulaire nécessitant une intervention chirurgicale avec complication et 42 jours d’arrêt de travail. Dans le sac blindé (l’intérieur étant tapissé de papier d'aluminium pour déjouer les alarmes) sont retrouvées deux paires de baskets de marque. Avec l'aide de la vidéo-surveillance, l'individu, fiché, est reconnu.
G.D a été jugé, incarcéré pour d'autres causes, le mardi 3 mai par le tribunal de grande instance de Caen, pour tentative de vol avec violence en récidive. Ce jugement a eu lieu à distance, par vidéo-conférence, ce qui évite l'extraction du prisonnier. Son casier judiciaire comporte 29 mentions : vols avec effraction, en réunion, usage de stupéfiants, mise en danger de la vie d'autrui. Dépendant à l’héroïne, il est soigné en maison d’arrêt, où ses différents séjours ont toujours causé des problèmes.
« C'est pas grave de voler dans un magasin »
Le prévenu a une conception personnelle des larcins. « C'est pas grave de voler dans un magasin puisqu'il est assuré. » Ce à quoi le président rétorque : « Le magasin paie une assurance, ce qui est répercuté sur le prix des articles que règlent les clients. » Le prévenu s'excuse et admet que totalisant 10 ans de prison à 33 ans, il faudrait qu'il se « réveille ». Le procureur, peu sensible à ses excuses trop souvent entendues, requiert 10 mois de prison ferme. Au final, il écope de 12 mois ferme et de la confiscation de son sac.
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