Caen vient de perdre l'un de ses enfants. Un enfant qui adulte n'a eu de cesse de faire évoluer sa ville. Depuis la disparition de Jean-Marie Girault, dimanche 1er mai, les hommages pleuvent de toutes parts pour saluer la mémoire d'un bâtisseur. "Le Mémorial, pas exemple, à l'architecture moderne, ouverte, lieu de connaissances, de mémoire, d'éducation pour la jeunesse et de rencontres internationales, restera à jamais un équipement emblématique de son action et des valeurs de paix et de fraternité qu'il voulait inlassablement défendre", estime Marie-Jeanne Gobert, conseillère régionale communiste. Entouré de lycéens, d'étudiants, en famille ou avec des amis, mais aussi avec des hommes politiques dont plusieurs présidents de la République comme François Mitterrand en 1988 ou François Hollande en 2012, il aimait s'y rendre. Le Mémorial restera son œuvre majeure, lui qui s'est battu pour créer un lieu dédié aux droits de l'Homme, désireux de ne pas se contenter d'un musée historique sur le Débarquement en Normandie.
Une action globale
Pour le maire Les Républicains, Joël Bruneau, "Jean-Marie Girault, c'est également l'élu visionnaire qui a engagé sa ville dans le XXIe siècle en créant de nouveaux quartiers et en dotant Caen de grands équipements culturels et sportifs indispensables au rayonnement d'une capitale régionale". Il a notamment beaucoup œuvré pour renforcer le poids de Caen, au cœur d'une agglomération en développement, qu'il a su unir politiquement au delà des clivages des partis. En trente ans, son action fut globale. Il participa à la structuration des transports en travaillant à la construction du périphérique caennais, et suivit de près les études liées à l'aménagement du tramway de Caen.
Cette infrastructure demeure d'ailleurs le point noir de sa carrière politique, puisque les Caennais l'avait rejetée par référendum en 1993. Moins de 20 ans après son inauguration en 2002, elle doit être entièrement revue et corrigée. La culture ne fut pas oubliée avec l'aménagement de la salle Georges Brassens et surtout du Zénith. Un peu plus tôt, le musée des Beaux-Arts connut un agrandissement significatif (1994). Enfin, sur le plan de l'urbanisation et du logement, les quartiers de la Folie-Couvrechef, Beaulieu et Gardin ont également beaucoup évolué sous ses mandats.
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