"La cessation des actions militaires ne signifie pas un dépôt des armes", poursuit le communiqué du groupe, qui a également organisé une conférence de presse clandestine dans la nuit de lundi à mardi à laquelle ont assisté des correspondantes de l'AFP.
Le FLNC du 22 octobre demande notamment "la reconnaissance officielle (…) et le droit à l'autodétermination" du "peuple corse", "une solution politique négociée de la question corse", et le "retour des prisonniers politiques et l'arrêt des poursuites pour tous les militants recherchés".
Né en 1976, le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) a connu une succession de scissions, luttes fratricides sanglantes, réunifications et recompositions. Sa principale branche avait annoncé en juin 2014 son intention de déposer les armes et de sortir "progressivement de la clandestinité".
"Quand bien même notre organisation n'a pas revendiqué d'action militaire depuis de nombreuses années, nous n'avons jamais annoncé de trêve ni dépôt des armes depuis notre création", poursuit le communiqué du FLNC du 22 octobre, lu par un porte-parole cagoulé entouré d'une trentaine de personnes exhibant des armes au cours de la conférence de presse nocturne.
"Aujourd'hui (…) nous voulons apporter notre pierre à l'édifice de la construction apaisée de notre Nation et la seule façon de contribuer à cette évolution nouvelle dans la Corse du XXIe siècle est de renforcer le processus de paix initié par l'UC", une référence au dépôt des armes annoncé en juin 2014 par la principale organisation clandestine, le FLNC UC (union des combattants), ajoute le texte.
Créé en 2002, le FLNC du 22 octobre avait marqué sa différence en tournant le dos à l'union historique des clandestins qui avaient scellé une paix en 1999. En 2009, il avait ensuite à nouveau fusionné avec l'Union des combattants avant de s'en écarter à nouveau en 2012.
En 2012, des membres du FLNC du 22 octobre ont été jugés à Paris pour une dizaine d'attentats commis entre 2004 et 2006, visant notamment la Trésorerie principale d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), la résidence de la sœur du président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse, Paul Giacobbi, l'Office du tourisme de Corte, et plusieurs mairies.
En 2013, la cour d'assises spéciale de Paris avait condamné en appel deux de ces hommes pour leur apport technique et logistique au FLNC du 22 octobre à cinq et trois ans d'emprisonnement. Dominique Pasqualaggi, considéré comme le cerveau de la structure, n'avait pas fait appel de sa condamnation à 13 ans de réclusion en première instance.
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