Avec son nouveau roman, Violon dingue, Régine Thieulent-Torréton a composé ce qu'on pourrait appeler une symphonie policière. Il faut dire que l'histoire s'y prête, s'agissant d'identifier et d'arrêter l'assassin d'un chef d'orchestre à la renommée internationale, juste après son concert d'adieu au théâtre des Arts de Rouen.
Comme à l'écoute d'une symphonie, le lecteur est conduit à travers le roman de mouvement en mouvement, tantôt andante lorsque les deux policiers chargés de l'affaire piétinent dans leur enquête, tantôt, au contraire, lorsque leurs investigations vont bon train, avant le coup de théâtre final qui résonne comme un coup de cymbale.
L'une des clés - si l'on peut dire - de l'énigme est entrevue à mi-parcours, et cette trouvaille de Régine Thieulent-Torréton donne à l'histoire son fil conducteur. Le lecteur pense alors au film Seven ou aux romans de Thomas Harris. Les chapitres courts donnent du rythme à l'ensemble. Les mises au point de l'enquête par les deux policiers permettent au lecteur de ne pas perdre le fil de l'intrigue, qui lorgne parfois vers le thriller ésotérique à la Dan Brown.
Que peut-on reprocher à ce roman ? Un peu comme Joseph II reprochant à Mozart d'avoir mis "Trop de notes", quelques personnages ne sont peut-être pas nécessaires (Claire, Jean-Philippe et Alexandre). Il n'empêche que Violon dingue est mené de main de maître, et Régine Tieulent-Torréton le dirige d'une baguette de maestra. En matière de thriller, elle connaît la musique.
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