Samedi, les manifestants ont pris d'assaut cette zone où siègent de nombreuses institutions du pays, au bout de plusieurs semaines de protestations pour dénoncer l'inaction du Parlement et réclamer un nouveau gouvernement capable d'appliquer les réformes anticorruption.
Tranchant avec les fortes tensions de la veille, les manifestants prenaient dimanche des photos et déambulaient dans ce périmètre ordinairement fermé au public.
"C'est la première fois que je viens ici depuis une visite avec mon école sous Saddam (Hussein)", l'ancien président irakien renversé et exécuté en 2006, a dit Youssef al-Assadi, 32 ans, en prenant un "selfie" devant un monument militaire.
"C'est l'un des plus beaux endroits de Bagdad. Il devrait être ouvert à tout le monde", a-t-il ajouté. "Ici, il y a l'air conditionné et l'électricité partout alors que la population souffre de coupures de courant en permanence".
Après les troubles de samedi, M. Abadi a ordonné que les fauteurs de troubles soient traduits en justice, mais les forces de sécurité restaient à l'écart des manifestants dans la Zone verte dimanche.
M. Abadi "a ordonné le ministre de l'Intérieur de pourchasser et de présenter à la justice les personnes qui ont attaqué les forces de sécurité, les citoyens et les membres du Parlement et vandalisé les propriétés de l'Etat", selon un communiqué de son bureau.
Samedi, des protestataires ont attaqué au moins un député et endommagé plusieurs voitures, tandis que d'autres leur criaient d'agir "pacifiquement" et tentaient de limiter les destructions.
Les manifestants sont entrés dans la Zone verte après un nouvel échec des députés à approuver la formation d'un nouveau gouvernement de technocrates.
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