Un homme de 53 ans a été jugé le mercredi 27 avril par le tribunal de grande instance de Caen pour violence conjugale. Le prévenu, ayant trouvé du travail en Nouvelle Calédonie est absent à l'audience.
Son épouse raconte, à la barre : « Mon mari a depuis longtemps un problème d'alcool qui s'est accentué après un accident de voiture en 1999. Il peut boire deux à trois bouteilles par jour de porto ou de rosé. Il lui arrive de se cacher dans le garage pour consommer, de faire le mur pour aller en acheter. Nous avons trente ans de vie commune et deux grands enfants".
Violences répétitives
"Il y a longtemps qu'il exerce à mon encontre des violences physiques et morales, me harcelant, me traitant de bonne à rien, me dévalorisant, disant du mal des gens que j'aime, et ceci de manière répétitive".
"De plus en plus stressée, j'ai décidé de porter plainte pour les faits survenus en avril et novembre de l'année passée. »
Le 19 avril 2015, souffrant d'une fracture de la jambe, il la bouscule la faisant tomber en arrière. Sa tête heurte le sol lui causant un traumatisme crânien. Le 10 novembre suivant, elle trouve un mail sur l'ordinateur de son mari, émanant, d’après les termes du message d'une de ses maitresses.
Excédée, elle débranche l'appareil, le câble enroulé autour de son bras, il tire violemment dessus lui causant une vive douleur.
0,83g d'alcool dans le sang à 9h30 du matin
Plus tard, ayant trouvé un travail de magasinier sur une plate-forme pétrolière en Nouvelle Calédonie, il pense qu'elle lui paiera le voyage. Devant son refus, il la menace.
Entendu par la police à 9h30 du matin, il a déjà 0,83g d'alcool dans le sang. Il reconnaît les faits mais la dit jalouse. « C'est grâce à moi qu'il a trouvé ce travail, poursuit la victime, même pour entreprendre des soins, ça a toujours été moi mais ça n'a jamais marché.
J'ai longtemps pensé que mon couple pouvait être sauvé. » Le procureur déclare : « Cet homme est devenu nuisible et dangereux pour elle, il lui a fait vivre un calvaire durant des années. Il a bien de la chance qu'elle n'ai pas porté plainte plus tôt. Il ne peut être jugé que pour l'année 2015. »
Il est condamné à 6 mois de prison avec sursis, à 500 euros d'amende et 800 euros de frais de justice. Il devra en outre verser à la victime 1000 euros de préjudice moral.
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