Ces chiffres sont très attendus après l'annonce mardi d'un fort recul du chômage en mars, qui a baissé de 1,7%, pour atteindre 3,53 millions de demandeurs d'emploi sans activité, et deux semaines après la déclaration du président de la République.
Les dernières tendances en France laissent en effet entrevoir une certaine amélioration de la croissance, malgré une économie mondiale qui subit de plein fouet le ralentissement chinois et des pays émergents plombés par la chute des prix du pétrole et des matières premières.
L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a tablé à la mi-mars sur une hausse de 0,4% de l'activité économique au premier comme au deuxième trimestres. Dans la foulée, la Banque de France a relevé ses prévisions pour le premier trimestre de 0,3 à 0,4%.
"Nous sommes dans un scénario de reprise poussive", a expliqué à l'AFP Mathieu Plane, de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui mise lui sur une croissance plus forte en ce début d'année à 0,5%.
"Il y a une accélération de la croissance" en ce début d'année qui garantit que "2016 sera meilleur que 2015 en termes de croissance", a affirmé l'économiste qui table sur une croissance annuelle de 1,6%, supérieure aux prévisions du gouvernement (1,5%).
Michel Sapin, défend l'objectif gouvernemental becs et ongles, sans tenir compte de la récente décision du FMI d'abaisser ses prévisions pour la France à 1,1%, en raison du ralentissement de l'économie mondiale.
"Le moteur de la consommation est aujourd'hui allumé à un bon niveau, celui de 2007, et la croissance des investissements des entreprises a repris un niveau que nous n'avions pas connu depuis 2011", a assuré le ministre des Finances.
- Des signaux "assez forts"
Des signaux jugés "assez forts" par M. Plane pour ce début d'année. "La France a certes sous-performé en 2014 et 2015, mais nous avons eu en même temps un redressement des marges des entreprises ou de l'épargne des ménages qui a été beaucoup plus fort qu'ailleurs", a-t-il expliqué.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a pour sa part qualifié d'"un peu pessimistes" les prévisions du FMI pour la France.
"Si je dois donner une indication de tendance aujourd'hui, nous considérons que la croissance française devrait se situer au moins au niveau de l'an dernier (1,2%)", a affirmé récemment le gouverneur à Washington.
Une croissance qui resterait encore inférieure à celle de la zone euro, même si l'OFCE se montre beaucoup plus optimiste et n'écarte pas qu'elle soit au coude à coude avec celle de l'Allemagne cette année.
Un optimisme modéré par le moral des ménages français publié mercredi, qui traduit notamment leurs perspectives de pouvoir d'achat. Il est resté stable à son niveau le plus bas depuis août 2015.
Les chiffres de l'Insee sont attendus par le gouvernement avec l'espoir qu'ils confirment le redressement annoncé par M. Hollande.
"Oui ça va mieux, il y a plus de croissance, il y a moins de déficits, il y a moins d'impôts", avait affirmé le chef de l'Etat le 14 avril.
"Il y a vraiment des réserves de croissance", a admis M. Plane. "Il y a un peu plus de marge de manœuvre budgétaire qu'avant, sans oublier la politique monétaire accommodante de la BCE, des prix du pétrole qui restent bas ou encore des taux d'intérêts très faibles", a-t-il affirmé.
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