"Ces bonnes tendances sont globalement liées aux diagnostics précoces, dépistages inclus, et à l'amélioration de l'efficacité des traitements", souligne auprès de l'AFP le Dr Jérôme Viguier de l'INCa.
L'INCa estime le nombre de décès par cancers à 149.456 (84.041 hommes et 65.415 chez les femmes) en 2015 et les nouveaux cas de cancers diagnostiqués à 384.442 (210.082 hommes et 173.560 femmes).
Ces chiffres sont issus d'un document d'actualisation de 240 pages sur l'impact de la maladie intitulé "Les cancers en France en 2015", en ligne sur son site.
Le taux de mortalité est en baisse, la baisse étant de 1,5% par an chez les hommes (entre 1980 et 2012) et de 1% par an chez les femmes.
L'INCa relève aussi un taux d'incidence standardisé (nombre de cas pour 100.000 personnes/an sans tenir compte de l'évolution de la démographie) qui baisse ou tend à se stabiliser depuis 2005.
Cette baisse est de 1,3% par an chez les hommes tandis que chez les femmes, on note un "ralentissement de la progression" (+0,2%/an), des évolutions attribuées respectivement à la baisse de diagnostics de cancers de la prostate et de cancers du sein.
Ainsi, "le risque de faire un cancer au cours de la vie diminue et la mortalité par cancer poursuit une tendance à la baisse en France métropolitaine", explique le Dr Viguier.
- Une survie augmentée -
Le cancer de la prostate reste de loin le cancer le plus fréquent (53.912 cas estimé en 2011) chez les hommes devant le cancer du poumon (30.401 cas en 2015) et le cancer colorectal (23.535 cas), avance l'INCa.
En 2015, le cancer du sein reste prédominant chez la femme (54.062 nouveaux cas estimés), devant le cancer colorectal (19.531 cas) et le cancer du poumon (14.821 cas).
Chez l'homme, le cancer du poumon reste de loin le cancer le plus meurtrier (20.990 décès), devant le cancer colorectal (9.337 décès) et le cancer de la prostate (8.713 décès).
Chez la femme, le cancer du sein reste en tête de la mortalité par cancer, avec 11.913 décès, devant le cancer du poumon (9.565 décès) et le cancer colorectal (8.496 décès).
Par ailleurs, on dénombre chaque année en moyenne 1.750 nouveaux cas de cancers chez les enfants.
Depuis 2000, la survie a augmenté significativement 5 ans après le diagnostic pour l’ensemble des cancers, avec des taux de supérieur à 80%.
Ce taux de survie atteint 99% pour une tumeur de l'oeil, le rétinoblastome.
"Dans l'ensemble les cancers de l'enfant sont de meilleurs pronostic ce qui justifie le droit à l'oubli qui leur permettra de s'assurer à l'âge adulte", relève le Dr Viguier.
Prévu dans la nouvelle loi santé, le "droit à l'oubli" doit permettre à d'ex-malades d'accéder aux assurances emprunteurs, sans lourdes surprimes ou taux plus élevés.
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