Ne pas se méprendre: si le Real et le Bayern, forts de leurs armadas respectives et de leur incomparable expérience des joutes européennes à ce stade de la compétition, partent avec un avantage, celui-ci reste léger. City, bien que néophyte dans le dernier carré, a du répondant et une solidité à faire valoir. Quant à l'Atletico, il vient d'éliminer le Barça tenant du titre et cet exploit suffit à en faire à son tour un candidat crédible au sacre final.
Du fait de ce résultat plutôt inattendu, le Real, son voisin honni, qui s'était offert sa "Decima" (10e titre continental) aux dépens des Colchoneros en 2014, lors d'une finale très engagée jusqu'à la prolongation (4-1 a.p.), croit un peu plus fort en ses chances d'enchaîner avec la "undecima" (11e).
D'autant que depuis la reprise en mains de l'équipe par Zinédine Zidane, les Madrilènes, alors moribonds, se sont réveillés. Et, dans le sillage de leur exploit réalisé en avril au Camp Nou contre le Barça (2-1), après avoir été mené au score et en dépit d'une infériorité numérique, ils sont même revenus en course pour le titre en Liga (3e à un point de l'Atletico et du Barça à trois journées du terme).
- Record pour Ronaldo? -
Auteurs d'une "remontada", grâce à un triplé de l'inévitable Cristiano Ronaldo, en quart de finale contre Wolfsburg, qu'ils avaient pris à la légère à l'aller (0-2, 3-0), les Merengues savent qu'ils devront cette fois éviter d'être suffisants à Manchester, face à une formation qui a retrouvé des couleurs ces dernières semaines et va récupérer Vincent Kompany et Raheem Sterling, longtemps blessés.
Sans eux, ni Yaya Touré qui cumule les pépins et devrait encore être forfait face au Real, les Citizens n'étaient pas favoris contre le Paris SG en quart de finale. Mais ils ont beaucoup mieux abordé le rendez-vous que les Parisiens (2-2, 1-0), grâce, surtout, au brillant Kevin De Bruyne, buteur aux deux matches et qui sera, avec Sergio Agüero, à surveiller comme le lait sur le feu par la défense madrilène.
Le Real, lui, devrait encore et toujours compter sur son étoile Ronaldo, qui a été ménagé ce week-end pour chasser un point de contracture. Le Portugais, qui peut encore battre son propre record de buts en une édition de C1 (17 en 2013-2014) avec 16 déjà inscrits, devrait tenir sa place, alors que Karim Benzema, également victime d'un problème musculaire, est lui plus incertain.
- "Rouleau-compresseur" contre "grinta" -
Un plus grand suspense entoure encore l'autre demi-finale. Le Bayern, bien parti pour empocher un 4e titre national, est évidemment un favori légitime, mais il se déplace chez l'équipe la plus "poil à gratter" d'Europe, qui se verrait bien retourner en finale deux ans après.
Comme en 2014, l'Atletico a sorti le Barça en quarts, grâce notamment à un doublé d'Antoine Griezmann au retour (1-2, 2-0) et en muselant le trio MSN (Messi, Suarez, Neymar) avec une défense et une intelligence tactique façonnées par le bouillonnant entraîneur argentin Diego Simeone.
Ces ingrédients, ajoutés à la "grinta" dont font quasiment toujours preuve les Madrilènes, seront autant d'atouts nécessaires pour faire tomber le "rouleau-compresseur" bavarois, qui a assez pourtant difficilement éliminé Benfica en quarts (1-0, 2-2), mais possède en Lewandowski, Müller, Ribéry, Douglas Costa ou encore Neuer des individualités capables à elles-seules de forcer la décision.
Mais rien ne sera aisé pour Munich, qui se rappelle que presque 42 ans auparavant, il avait dû en passer par la seule finale rejouée de l'histoire pour battre l'Atletico en finale (1-1 a.p., 4-0 deux jours plus tard) et ainsi remporter la première de leurs 5 Ligues des champions.
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