L'information a été rendue publique dans la nuit de lundi 25 à mardi 26 avril : DCNS remporte le "contrat du siècle", estimé à 34 milliards d'euros. L'Australie a décidé de commander douze sous-marins au groupe de construction navale français, qui était en concurrence avec des groupes allemand et japonais.
"L'offre française présentait les meilleures capacités pour répondre aux besoins uniques de l'Australie", a indiqué le Premier ministre australien Malcolm Turnbull. Il s'agit de la plus grosse commande militaire pour le pays. "La France est reconnaissante de la confiance que lui témoigne l'Australie et fière de l'excellence technologique dont ses entreprises ont su faire preuve dans cette compétition de haut niveau", a déclaré de son côté l'Elysée.
Choix historique par l’Australie de la France et DCNS pour la construction de 12 sous-marins. Je félicite tous ceux qui y ont contribué.
— François Hollande (@fhollande) 26 avril 2016
Contrat des sous-marins australiens: magnifique succès pour DCNS et notre industrie; fierté pour nos ingénieurs, techniciens et ouvriers.1/2
— Manuel Valls (@manuelvalls) 26 avril 2016
Ces douze sous-marins sont construits sur la base de la classe Barracuda, fabriquée en ce moment à Cherbourg, mais avec une propulsion diesel et non nucléaire. Cependant, ils ne seront pas construits dans le Cotentin mais à Adélaïde, en Australie. Le contrat prévoit en effet un "transfert de technologie" : les salariés français seront amenés à former les Australiens sur place, et à assurer la maintenance des sous-marins.
Selon le journal Le Monde, 4000 personnes seront mobilisées sur ce contrat en France, ainsi que 200 sous-traitants. Le site de Cherbourg sera concerné, tout comme ceux de Nantes et Lorient. A Cherbourg, un peu moins de 3000 salariés et sous-traitants travaillent, dont 1860 directement à la construction des sous-marins.
DCNS espère désormais une issue favorable pour un autre mégacontrat : début avril, le groupe français a été préselectionné par la Norvège pour la construction de quatre à six sous-marins.
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Sachant que le contrat signé entre DCNS et l'Australie prévoit une clause de transfert de technologie (c'est même là l'objet principal du contrat), et que les sous-marins seront construits sur place, dans les chantiers navals d’Adelaïde, à l'autre bout du monde (le gouvernement souhaitant, à juste titre, profiter de ce contrat pour créer de l'emploi sur son sol), pas sûr que cela soit une si bonne nouvelle pour l'emploi des chantiers navals de l'ouest.
Les politiques se sont réjouis de cette nouvelle, qui en réalité ne va réellement servir qu'à améliorer significativement le PNB/RNB français, ... mais pas l'emploi, ni même réellement la croissance. On parle de 2800 créations d'emploi en Australie, et de "4000 personnes mobilisées en France", mais pas pour la construction : pour réaliser des études, superviser des travaux, des équipements, maintenance et la formation des ouvriers sur place...
Espérons que les actuelles négociations avec la Norvège portent leurs fruits et que la construction puisse se faire sur nos chantiers normands !