Après enquête, il s’avère qu'elle vole ainsi depuis un an. Dans le même temps, une autre femme contacte la police. Elle souhaite récupérer le sac prêté à son amie, interpellée. Cela met immédiatement la puce à l'oreille des policiers.
Le sac est « blindé »
En effet, ils constatent alors que le sac est « blindé », c'est à dire rembourré de papier d'aluminium, empêchant les antivols de sonner. Ce procédé est indétectable par les systèmes de sécurité conventionnels et est devenu un moyen très prisé des voleurs à l'étalage.
La propriétaire du sac, questionnée, affirme que quand elle l'a prêté celui-ci n'était pas « blindé ». Néanmoins, une perquisition à son domicile permet aux enquêteurs de découvrir des flacons de parfum et des vêtements en quantité surprenante et de marques diverses : Sephora, Nafnaf, Camaieu, Gemo, Babou, Kiabi, Carrefour, Galeries Lafayette... provenant de magasins de Caen, de Mondeville, d'Hérouville St-Clair, de Bayeux. Elle se défend, prétendant qu'elle ne vole pas mais qu'on lui « refourgue » de la marchandise. Elle nie également être à la tète d'un réseau et d’être le principal fournisseur d'objets volés dans son quartier du sud de Caen.
« Je suis entrée dans un engrenage »
Les deux "amies" comparaissaient toutes deux le mercredi 20 avril devant le Tribunal de grande instance de Caen. L'une, âgée de 22 ans, pour vol, l'autre âgée de 31 ans, pour vol, complicité de vol et recel. A la barre, cette dernière reconnaît enfin : « Je suis entrée dans un engrenage, j'avais besoin de me retrouver devant vous pour me dire que la vie, c'est pas ça. » La plus jeune dédouane son amie, affirmant avoir agi en dehors de toute influence. « Elles sont jeunes et aiment les vêtements, plaide l'avocat de la défense, la société nous inonde de sollicitations. Il faut posséder ce sac à main, ces chaussures, etc... et comment s'offrir tout ce qui brille ? »
Les deux jeunes femmes, faisant amende honorable et reconnaissant les faits s'engagent à rembourser les produits volés listés. Elles ont depuis chacune un travail. La plus jeune écope de 70h de travail d’intérêt général. L'autre, disculpé de complicité de vol, à 120h. Des peines à effectuer dans les 18 mois.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.