D'Atiq Rahimi, on connaît la carrière de cinéaste et d'écrivain, marquée par l'obtention du prix Goncourt 2008 pour le roman Syngué Sabour, Pierre de Patience.
Mais peu savent que l'auteur à succès est passé par Rouen après son départ d'Afghanistan, un pays miné par la guerre, en 1984. Lui s'en rappelle très bien : "J'ai été inscrit à l'université de Rouen entre 1986 et 1990. J'ai mille et une histoires à raconter sur cette ville." Et pour cause : à l'entendre, l'éducation française d'Atiq Rahimi s'est faite ici, en Normandie : "J'y ai découvert la littérature moderne, j'y ai appris la langue française et j'y ai rencontré des amis français avec qui je reste toujours en contact bien que nous soyons aujourd'hui dispersés aux quatre coins de la France. C'est ici, à Rouen, que j'ai appris à connaître la société française."
Un attachement viscéral
Et si le Atiq Rahimi auteur est né en Afghanistan - "J'ai écrit mon premier poème, qui a été publié, à l'âge de 13 ans" - le Atiq Rahimi cinéaste et écrivain populaire s'est inventé en Normandie avant de se populariser à la France entière, avec la publication de Terres et Cendres en 2000. Ce qu'il n'oublie pas aujourd'hui : "Depuis la publication de ce premier roman, je suis toujours venu à Rouen pour faire dédicacer mes nouveaux livres. J'ai dû y revenir déjà cinq fois." Et la ville le lui rend bien : l'université vient de lui décerner, jeudi 21 avril, le titre de Doctor Honoris Causa, "un grand honneur" pour lui. La fierté est réciproque : ce n'est pas tous les jours qu'une ville façonne un prix Goncourt.
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