"C'est avec une profonde tristesse que je confirme que le légendaire interprète, Prince Rogers Nelson, est mort dans sa résidence de Paisley Park ce matin", a seulement indiqué sa porte-parole Yvette Noel-Schure.
Le visionnaire et multi-instrumentiste aurait été traité pour une surdose d'opiacé six jours avant sa mort, affirme le site d'informations sur les célébrités TMZ.
Il rappelle qu'il avait annoncé que l'avion privé de Prince avait fait un atterrissage d'urgence vendredi dernier à Moline dans l'Illinois, dans le nord des Etats-Unis, quelques heures après un concert à Atlanta.
"De multiples sources à Moline nous disent que Prince a été amené d'urgence à l'hôpital et que les docteurs lui ont fait une +save shot+ (injection de neutralisation, NDLR), ce qui est typiquement administré pour contrecarrer les effets d'un opiacé", poursuit le site.
"Nos sources soulignent que les docteurs avaient conseillé à Prince de rester hospitalisé 24 heures, que son entourage avait demandé une chambre privée mais on leur a répondu que ce n'était pas possible", ajoute TMZ.
Le "Kid de Minneapolis" a alors repris l'avion pour rentrer chez lui mais "ne se sentait pas bien".
La police enquête sur les circonstances encore inconnues de la mort du chanteur, retrouvé inconscient dans un ascenseur dans ses studios d'enregistrement de Paisley Park, près de sa ville natale de Minneapolis.
Les services d'urgence ont reçu un appel dont la transcription a été diffusé par la police.
"On est à Minneapolis, Minnesota et nous sommes à la résidence de Prince", indique la personne qui a appelé, ajoutant au cours du dialogue qu'il y a "quelqu'un qui est inconscient" puis affirmant "la personne est morte", avant de dire "C'est Prince".
Lorsque les agents et les services d'urgence sont arrivés sur place, ils ont tenté de le ranimer, en vain.
"Nous avons reçu le corps, l'autopsie aura lieu demain", a indiqué à l'AFP une porte-parole du bureau de la médecine légale du Midwest, Martha Weaver, précisant que les résultats préliminaires devraient être disponibles d'ici quelques jours mais que les analyses - toxicologiques notamment - pourraient prendre plusieurs semaines.
- Mémoires attendus -
Le "Kid de Minneapolis" a été l'un des plus grands musiciens des années 80 et 90, avec des tubes comme "Cream" ou "Kiss" qui ont fait danser le monde entier, mêlant riffs de guitare, poésie des paroles et rythmes funk.
Il a publié une trentaine d'albums en près de 40 ans. D'après le magazine Forbes il a vendu plus de 100 millions de disques.
Mesurant moins d'1,60 mètre mais doté d'un immense charisme, celui qui rivalisait parfois avec Michael Jackson jouait l'ultra-sexualité dans ses paroles et son jeu de scène.
Il avait annoncé le mois dernier qu'il allait publier ses mémoires.
Le musicien lauréat de sept Grammy Awards et d'un Oscar pour la musique de "Purple Rain", album adapté en film semi-autobiographique, était resté prolifique et s'était récemment converti au streaming, estimant qu'internet lui donnait plus de liberté artistique.
Dans les années 1990, Prince avait changé son nom pour un imprononçable signe "Love symbol" à la suite d'un conflit avec sa maison de disque Warner.
Acclamé comme l'un des meilleurs guitaristes de tous les temps, chanteur à la voix puissante et montant très haut, danseur impressionnant, Prince avait récemment organisé des concerts dans ses studios et en Australie. Jouant seul au piano, il disait vouloir se confronter à un nouveau défi artistique.
Construit après l'énorme succès de "Purple Rain", l'album qui l'a consacré en 1984, Paisley Park était devenu son centre de création, comprenant studios, salle de concert et chambre forte pour ses enregistrements originaux dont de nombreux titres inédits.
- Pluie d'hommages -
Ces dernières années, le musicien rebelle, se produisant parfois à moitié nu, parfois en costumes flamboyants et chemises à jabots, avait tenté de prendre de court les revendeurs de billet en annonçant ses concerts quelques heures avant de monter sur scène.
"Aujourd'hui le monde a perdu une icône créatrice", a salué le président américain Barack Obama.
Madonna a encensé un "vrai visionnaire" qui a "changé le monde", Mick Jagger, un artiste au talent "infini". Pour la pop-star Katy Perry, "le monde a perdu beaucoup de sa magie".
Des fêtes spontanées à sa mémoire faisaient éruption dans les rues de New York comme devant chez le réalisateur Spike Lee, ou ailleurs aux Etats-Unis.
Le chanteur de U2 Bono lui a rendu un bel hommage: "Je n'ai pas rencontré Mozart, je n'ai jamais rencontré Duke Ellington ou Charlie Parker, je n'ai jamais rencontré Elvis. Mais j'ai rencontré Prince".
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