Les sondages très favorables à Emmanuel Macron ont "de quoi lui donner l’envie d’accélérer son propre calendrier alors que jusqu’à présent, il apparaissait comme un candidat potentiel pour 2022", estime Hervé Favre dans La Voix du Nord.
"Le compte à rebours est lancé, la bombe à Macron est chargée. L’encore ministre de l’Economie n’aura peut-être même pas à appuyer sur la gâchette tant le processus d’autodestruction de la gauche est bien avancé", assure Michel Klékowicky du Républicain Lorrain.
Aucun doute pour Paul-Henri du Limbert (Le Figaro): "Le ministre de l’Économie devrait rapidement se poser la question de son départ. Sauf s’il souhaite que l’on se souvienne de lui comme d’un acteur impuissant mais bavard de ce quinquennat désastreux."
Dans les Dernières Nouvelles d'Alsace, Didier Rose note que "son irruption en tête des champions anti-droite n’a donc pas fini de susciter des doutes. Pareil pour sa présence au gouvernement: il n’est plus possible de le considérer comme tenu par une quelconque solidarité."
"Combien de temps Président et Premier ministre supporteront les insolences, camouflées en allégeances, du ministre, (et) combien de temps Macron pourra continuer ce numéro d’équilibriste, un (petit) pied dedans, un (grand) pied dehors", écrit Michel Bassi pour L'Eclair des Pyrénées.
D'autant que "l’appétit vient en mangeant et l’élection présidentielle de 2017 pourrait ne pas repasser les plats", estime l'éditorialiste de L'Est Républicain Philippe Marcacci qui se demande toutefois si Emmanuel Macron peut être candidat. "En l’état actuel, non", tranche-t-il.
Mais pour Dominique Garraud (La Charente Libre), "à l’horizon 2017, l’ambition présidentielle affichée d’Emmanuel Macron s’annonce aussi hasardeuse que l’opération reconquête lancée par François Hollande." Car "si le président est en capacité de se représenter, Emmanuel Macron n’aura d’autre choix que de le soutenir", estime Yolande Baldeweck dans L'Alsace. Mais "dans le cas inverse, il se profile comme le candidat idéal pour tenter de faire barrage à la droite", ajoute-t-elle.
Très dubitatif, Bernard Stephan de La Montagne voit, quant à lui, Macron comme "une bulle médiatique". Quant à ses sondages, ils traduisent "l'estime d'une droite qui ne votera pas pour lui et le mépris d'une gauche qu'il devra séduire". "Un chemin très escarpé", souligne-t-il.
Mais toutes ces spéculations sondagières laissent Paule Masson de L'Humanité complètement de marbre. Pour elle, "Le +ni droite, ni gauche+ du jeune et fringant Macron ... c’est juste un calcul de bas étage: récupérer des voix de citoyens qui ne se situent pas à droite mais sont déboussolés par les reniements de la gauche libérale".
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