Cette fusillade avait accéléré les investigations pour rechercher Salah Abdeslam, 26 ans, seul survivant des commandos ayant perpétré les attentats du 13 novembre de Paris (130 morts), en grande partie fomentés depuis Bruxelles.
Alors en fuite depuis quatre mois, il avait rapidement été soupçonné d'être un des deux fuyards de l’appartement perquisitionné. Des empreintes lui appartenant y avaient été retrouvées.
Auditionné jeudi dans ce dossier par la juge Isabelle Panou, magistrate bruxelloise déjà en charge du volet belge de l'enquête sur les attentats de Paris, "il a été inculpé pour tentative de meurtres comme auteur ou co-auteur", a précisé Me Sven Mary.
La juge n'a pas assorti l'inculpation d'un mandat d'arrêt, ce que l'avocat a interprété comme un signe du manque de preuves réunies à ce stade sur la responsabilité directe d'Abdeslam dans les tirs essuyés par les policiers. Quatre des six policiers d'une équipe commune belgo-française intervenant rue du Dries à Forest avaient été blessés ce jour-là, le 15 mars en début d'après-midi.
"S'il avait été considéré comme ayant tiré sur les policiers, il aurait été placé sous mandat d'arrêt", a déclaré Me Mary.
Salah Abdeslam, Français de Belgique ayant grandi dans la commune bruxelloise de Molenbeek, y avait été arrêté le 18 mars puis inculpé le lendemain d'"assassinats terroristes" pour sa participation aux commandos du 13 novembre.
Incarcéré depuis un mois en Belgique, il a été transféré lundi de la prison de Bruges vers celle de Beveren, également dans le nord du pays.
Désormais sa remise à la justice française pourrait intervenir "dans les dix jours", estime Sven Mary, en soulignant qu'aucune convocation ne lui est encore parvenue sur une possible audition de son client dans l'enquête sur les attentats de Bruxelles (32 morts le 22 mars).
La prolongation de la détention de Salah Abdeslam doit faire l'objet d'une audience à huis clos devant une juridiction d'instruction à Bruxelles le 28 avril. Après cette date, le transfèrement pourrait être organisé "rapidement", selon l'avocat. Abdeslam acceptant le transfèrement dans le cadre du mandat d'arrêt européen émis à Paris à son encontre, cette remise avait été validée le 31 mars lors d'une audience de pure forme devant la chambre du conseil de la cour d'appel de Bruxelles.
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