En haut du chemin des Chapelles, l'autre nom du mur de Huy, Valverde a ses habitudes. Il a attendu le final pour devancer comme l'année passée Julian Alaphilippe, le puncheur français redevenu très compétitif après ses ennuis de santé de la fin de saison dernière (mononucléose).
"Cela peut paraître routinier", a reconnu l'Irlandais Dan Martin, l'un des spécialistes du mur de Huy où il s'est classé troisième cette fois (2e en 2014). "Mais c'est une course magnifique. Valverde est le plus fort, voilà tout".
Pour tenter de battre le Murcian, dont l'équipe Movistar a manœuvré sans fausse note pour le placer en bonne position au pied du mur de Huy (1300 m à 9,6 %), la formation Etixx a tenté d'utiliser ses deux hommes de pointe. Alaphilippe a collé à la roue de Valverde, en misant sur les 100 derniers mètres, et Martin a anticipé l'effort aux 300 mètres.
L'Espagnol a gardé le contact avec l'Irlandais avant de s'arracher sur la pente sévère, dans ce qui ressemble à un stade à ciel ouvert. Au bout de l'effort, une quatrième victoire, la troisième en trois ans qui coïncide avec le dixième anniversaire de son premier succès (2006).
- La météo contre lui -
Interrogé ensuite sur ses prochaines saisons, sur le nombre de participations à venir, Valverde a souri poliment: "Je l'ignore. Je suis sous contrat encore l'année prochaine. Tant que je courrai, je viendrai à la Flèche wallonne et à Liège-Bastogne-Liège."
A près de 36 ans (son anniversaire est lundi prochain), l'Espagnol n'a montré aucun signe de faiblesse. Il a changé, certes, son programme de début de saison pour aborder en forme le Giro, qu'il va découvrir le mois prochain. Mais sans négliger ses courses fétiches.
"Je suis content d'entrer dans l'histoire avec ce record", a dit Valverde, qui a dépassé désormais les quatre autres coureurs vainqueurs à trois reprises, les Belges Marcel Kint et Eddy Merckx, ainsi que les Italiens Moreno Argentin et Davide Rebellin.
Cette 80e édition, ensoleillée au départ de Marche-en-Famenne (196 km), a tourné court pour le Luxembourgeois Frank Schleck, touché à une épaule dans une chute. Elle a souligné la force actuelle de l'Italien Enrico Gasparotto (5e), vainqueur dimanche de l'Amstel Gold Race, et la résistance de l'Espagnol Samuel Sanchez (6e), deux coureurs à suivre dans Liège-Bastogne-Liège.
Mais, tous le savent, pour gagner la "Doyenne", il faudra battre l'éternel Valverde, le vainqueur sortant. Même si la météo qui annonce une aggravation pour dimanche pourrait jouer contre le grand favori: "Quand il fait mauvais, c'est dur pour tout le monde. J'ai déjà pour moi d'avoir gagné la Flèche wallonne. Ce que j'espère, c'est surtout qu'il ne pleuve pas."
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