Le Premier ministre a précisé sur France Info qu'une communication en ce sens serait présentée dans la matinée en Conseil des ministres par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Un texte sera ensuite transmis au Conseil d'Etat puis au Parlement, à qui il revient de voter la prolongation de l'état d'urgence, déclenché après les attentats du 13 novembre et déjà prorogé jusqu'au 26 mai.
"Nous proposerons de le prolonger pour une période de deux mois supplémentaires à partir de la fin du mois de mai au vue de la menace, sur le même périmètre", c'est-à-dire la métropole et les territoires d'outremer, a déclaré Manuel Valls. "Parce que face à cette menace nous avons besoin de donner ces pouvoirs, ces possibilités, sous le contrôle du juge, sous le contrôle du Parlement, pour permettre une meilleure riposte face au terrorisme".
"L'état d'urgence ça ne peut pas être un état permanent, mais à l'occasion de ces grandes manifestations, je pense à l'Euro-2016 comme au Tour de France (cycliste, en juillet, NDLR), nous avons considéré avec le président de la République et le ministre de l'Intérieur qu'il fallait prolonger cet état d'urgence", a-t-il développé.
L'état d'urgence est un régime d'exception permettant notamment à l'Etat d'assigner à résidence toute personne "dont l'activité est dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics" et d'ordonner "des perquisitions à domicile de jour comme de nuit" sans passer par l'autorité judiciaire.
"Depuis la proclamation de l'état d'urgence" après les attentats de novembre, "plus de 3.500 perquisitions ont été menées (...) débouchant sur plus de 400 interpellations", avait précisé vendredi M. Cazeneuve à Orléans.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.