Quand nous entrons sur le terrain vague du centre de loisirs La Sapinière, à Saint-Étienne-du-Rouvray, le désert est presque complet. Seuls éléments qui témoignent d'une présence humaine : une cible de tir à l'arc d'un côté et, de l'autre, des flèches qui fusent à 200km/h et qui ne ratent jamais leur proie. À 70m de là, Brigitte Duboc réarme sans cesse son arc, installée sur son trépied. Car la tout juste quinquagénaire souffre d'un handicap, la dystonie, qui la prive d'équilibre. Pour cette grande sportive, cette maladie détectée tardivement a fait l'effet d'un coup de massue : "Je faisais beaucoup de vélo en tandem, j'ai dû arrêter. Je me suis alors demandé quoi faire." Le déclic est venu il y a 24 ans, quand la Stéphanaise suit son père archer pour essayer le tir à l'arc. La suite ressemble à un conte de fées. Brigitte Duboc dispute sa première compétition "sans connaître les règles". Coup d'essai, coup de maître, elle l'emporte.
"Je n'y croyais pas"
Mais ce n'est qu'en 2005 que Brigitte entrevoit tout son potentiel : "J'ai été sélectionnée pour le championnat de France des valides, je n'y croyais pas." Les titres s'enchaînent ensuite en handisport : "J'ai remporté 17 titres nationaux, j'ai établi le record de France dès ma première participation, j'ai participé aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008 et de Londres en 2012 et je suis championne du monde 2013!" Après avoir disputé la semaine passée le championnat d'Europe, où elle s'est classée 9e, Brigitte Duboc n'a plus qu'un seul objectif, les JO 2016 à Rio, et une première médaille dans la compétition reine.
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