L'académicien, taxé de "néo-réac" par plusieurs de ses pairs et inlassable pourfendeur du politiquement correct, a été pris à partie par quelques individus, au pied de la statue de la République, selon les vidéos amateurs circulant sur les réseaux sociaux.
On y entend: "Casse-toi, sale facho", "Allez, bouge, bouge", "Dégage". Le polémiste, furieux, répond: "Fasciste!", hurle "Gnagnagnagnagna, pauvre conne" à une femme, avant de tourner les talons. En quittant la place, il lance: "Ça va, je me fais insulter, je peux répondre aussi".
Juste après les faits, M. Finkielkraut a expliqué avoir été "expulsé d'une place où doivent régner la démocratie et le pluralisme, donc cette démocratie c'est du bobard. Le pluralisme c'est un mensonge".
"On a voulu purifier la place de la République de ma présence", a-t-il confié au "Cercle des volontaires", qui se présente comme un "média indépendant sur internet". "D'autant que je ne venais que pour écouter (...) par intérêt, par curiosité", a-t-il plaidé.
Le député Les Républicains Eric Ciotti et la députée Front national Marion Maréchal-Le Pen ont tous deux estimé que Nuit debout avait montré son "vrai visage": "celui de la haine et de l?intolérance".
"Place de la République, on dénonce la discrimination, la précarité et l?oligarchie, on prône l?humanisme, le dialogue et une nouvelle démocratie, mais dans un entre-soi que rien ne saurait venir perturber", a dénoncé Eric Ciotti.
D'autres élus LR, comme Valérie Boyer, ont ironisé sur les débats selon Nuit debout: "écouter religieusement #Varoufakis, injurier #Finkielkraut, la tolérance selon la gauche", alors que le même soir, l'ancien ministre grec des Finances s'est exprimé devant l'Assemblée générale, pour apporter son soutien.
A gauche, Julien Dray a estimé sur I-Télé que "chasser" le polémiste de la Nuit debout n'était "pas une bonne chose".
Sur la place, samedi soir, l'incident était passé quasiment inaperçu. Dimanche, les réactions ont fusé sur les réseaux sociaux parmi les participants de la Nuit debout, beaucoup regrettant que le philosophe ait été "chassé", mais nombreux aussi ironisant sur "Finkielkraut, la tête à clash", "le philosophe de la télé" dont la "parole fera date", en référence au "gnagnagnagnagna" du pourfendeur du déclin de l'école.
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