Aux côtés du patriarche de Constantinople Bartholomée et de Ieronymos, l'archevêque orthodoxe d'Athènes et de toute la Grèce, "nous avons visité un des camps de réfugiés", a raconté le pape à la foule rassemblée place Saint-Pierre, à l'occasion de la traditionnelle prière dominicale de l'Angelus.
Ces migrants "provenaient d'Irak, d'Afghanistan, de Syrie, d'Afrique, de tant de pays. Nous avons salué environ 300 d'entre eux, un par un", a poursuivi le pontife argentin, qui a ramené douze Syriens avec lui dans son avion et les a accueillis au Vatican.
Parmi ces migrants, "il y avait tant d'enfants: quelques uns de ces enfants ont assisté à la mort de leurs parents, de leurs amis, noyés en mer".
"J'ai vu tant de douleur!", s'est exclamé, visiblement très ému, Jorge Bergoglio, lui-même petit-fils de migrants italiens.
Puis le pape a poursuivi: "je voudrais vous raconter un cas particulier, celui d'un homme jeune, il n'avait pas 40 ans".
"Je l'ai rencontré hier, avec ses deux fils. Il est musulman et il m'a raconté qu'il était marié avec une chrétienne, ils s'aimaient et se respectaient mutuellement". Mais, "malheureusement, a poursuivi François, elle a été égorgée par des terroristes parce qu'elle n'a pas voulu renier le Christ et abandonner sa foi: c'est une martyre!"
Avant de conclure: "et cet homme pleurait tant..."
Samedi à Lesbos, symbole du verrouillage croissant de l'accès à l'Europe, le pape a appelé le monde à répondre de manière "digne" à l'exode enclenché en 2015, rappelant que "nous sommes tous des migrants".
Comme il l'avait fait en 2013, à peine élu, sur l'île italienne de Lampedusa, après de terribles naufrages, le pape a de nouveau secoué ce qu'il avait appelé alors "la mondialisation de l'indifférence".
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